Après le succès probant de Toulon face aux Anglais de Bath (45-34), découvrez ce qui a retenu l’attention de la rédaction des sports du Figaro.
TOPS
Ollivon monumental
Quelle performance du troisième-ligne international à l’occasion de la victoire toulonnaise face à Bath ! Depuis son retour sur les terrains après sa grave blessure en début d’année, Charles Ollivon – forfait sur commotion lors du premier match face à Édimbourg – semble s’offrir une nouvelle jeunesse. Face à une équipe accrocheuse, le Basque s’est démené dans le combat, à l’image de ses 12 courses (record du match) et de ses 59 mètres parcourus ballon en main. Il a également abattu un travail colossal en défense et termine la rencontre avec 19 plaquages ! Dans le premier acte, sa percée pleine de hargne aurait pu aboutir à un essai juste avant la pause, preuve de l’activité débordante dont a fait preuve le Toulonnais, de retour à un excellent niveau.
Garcia a tenu son rang
Pierre Mignoni avait choisi de titulariser le jeune ouvreur tricolore au profit de Garbisi. Et son choix s’est avéré payant. L’ancien numéro 10 de l’Union Bordeaux-Bègles s’est montré à son aise du côté de Mayol, dans un match loin d’être facile à maîtriser. Irréprochable face aux perches (8/9) pour donner de l’air au RCT dans les moments difficiles, Garcia a également fait preuve de choix judicieux, avec très peu de déchet à relever. 5 défenseurs battus et 1 franchissement en prime.
L’entrée tonitruante de Baubigny
Le banc toulonnais a eu un impact important du côté de Mayol. Et la palme d’or revient sans nul doute au talonneur Teddy Baubigny. Si le titulaire du jour, Lucchesi, a souffert face à la densité anglaise, le Français s’est lui baladé. Entré en tout début de seconde période, il n’a eu besoin que de 40 minutes pour terminer avec le deuxième meilleur total de courses (11 !). Baubigny a résisté dans le combat et s’est même offert un essai à la 81e minute, derrière un solide ballon porté, pour faire exploser de joie ses supporters et valider le succès des siens.
FLOPS
Le RCT a trop donné
Le manager toulonnais Pierre Mignoni l’a reconnu en plein match au micro de nos confrères de France Télévisions : «On donne trop de cadeaux.» Dans le premier acte, Lewis Ludlam et ses coéquipiers ont eu tout le mal du monde à négocier leurs sorties de camp. Par trois fois, Bath s’est nourri de ballons perdus ou de pénalités concédées pour marquer des points, à l’image de l’essai de Ted Hill à la 21e minute de jeu. Dans le second acte, les Varois ont mieux géré ces situations, s’appuyant sur de longs coups de pied de Baptiste Serin, mais ont encore offert des occasions trop facilement. Sur un côté fermé négocié par le demi de mêlée international près de la ligne des 22 mètres, Gaël Dréan concédait la touche. Sur l’action suivante, l’Argentin Santiago Carreras permettait alors à Bath de revenir à un petit point.
Une inconstance coupable
Si les Toulonnais glanent un précieux succès dans la course à la qualification, ils ont fait preuve d’une trop grande inconstance. Les Anglais ont eu parfois trop de facilité pour terminer derrière la ligne, face à des avants toulonnais qui ont connu trop de difficultés à stopper la machine bien huilée des coéquipiers de Finn Russell. On imagine que Pierre Mignoni ne sera pas totalement satisfait ce soir, après avoir encaissé la bagatelle de 34 points à domicile, dans un match de Champions Cup.
Redpath en difficulté
Le centre de Bath n’a eu que très peu d’impact dans la performance anglaise cet après-midi. Il termine la rencontre avec seulement 2 courses et 9 mètres parcourus ballon en mains. Bien trop peu pour réellement aider ses coéquipiers à progresser. Son en-avant près de la ligne médiane dans le premier acte, sous la pression adverse, est à l’image de son match très délicat.