Un générique digne d’un blockbuster plonge le Dôme dans un monde où « les ténèbres et la lumière ne font qu’un » et où un dragon immortel est tapi, « emmuré pour sa propre sécurité ». « Mais ce soir le verrou va céder… » annonce la voix off, maléfique. Et c’est alors que Gims surgit sur une nacelle au-dessus du vide, dans les flammes et les confettis, pour entonner Sapés comme jamais. Blouson de Formule 1 floqué d’un « Legend » dans le dos et pantalon de cuir noir, ses indétrônables lunettes de soleil sur le nez, la superstar de la pop urbaine francophone entame ainsi le premier de ses deux concerts à Marseille.
Le roi Gims a enchaîné une vingtaine de titres sans temps mort dans ce qui constitue son dernier tour. / Photo Nicolas VALLAURI
Seul sur une scène amovible au milieu de la fosse, mais accompagné d’effets visuels impressionnants et d’un écran géant en fond, il enchaîne de sa voix de stentor ses hits qui font chanter le public : Brisé, Holà señorita, Bella… « Waouh, waouh, waouh. Bonsoir Marseille ! C’est une dinguerie ! » lance-t-il avant d’annoncer : « On va remonter le temps ensemble ce soir » introduisant un medley de son premier groupe La Sexion d’Assaut. Puis, il retrouve son trône pour son tube « Est-ce que tu m’aimes ? » et les titres de l’époque où il s’appelait Maître Gims.
Son dernier tour
Pas de musiciens à ses côtés donc, mais une bande-son efficace, des danseurs par intermittence et une voix puissante qui envahit la coupole. À l’image de la chanson Changer, il conclut d’ailleurs plusieurs de ses hits de vocalises. Ohma Tokita, Ce soir ne sors pas, Où aller, Laissez passer, La même… Le roi Gims enchaîne une vingtaine de titres sans temps mort dans ce qui constitue son dernier tour. Une démonstration de son talent qui n’en finit plus de jouer les prolongations. Partout sa tournée affiche complet jusqu’à sa nouvelle date au Festival de Nîmes, le 21 juillet prochain. À la fin du mois, il donnera même cinq concerts à La Défense Arena à Paris. C’est dire le succès de l’artiste qui n’a pas encore 40 ans (il les aura le 6 mai prochain) et qui dit, dans les interviews, « être arrivé au bout » après 20 ans dans la musique, préférant s’arrêter au firmament.
Pour l’heure, Gims savoure. « Waouh, waouh, waouh. Quelle soirée ! » Après « le jeu des pancartes les plus stylées » qui lui permet de faire monter des enfants sur scène, il poursuit sur le répertoire de Gims, soit ses titres les plus récents, dans une ambiance toujours aussi festive : Appelle ta copine, Sois pas timide. La foule chante, danse et applaudit. Et lui sait mettre l’ambiance, n’étant pas avare de blagues avec ses fans. Spider, Air Force Blanche (sans Jul), Ninao, Parisienne, le final est explosif. « Est-ce que ça valait le coup de venir ce soir ? » interroge-t-il. La réponse est évidemment oui. Et toutes les mains se lèvent au Ciel avant que Gims ne disparaisse. « Et le monde se souviendra de son nom », entend-on.
Encore ce lundi 15 décembre à 20h au Dôme de Marseille. Complet.