Le cinéma CGR propose, ce lundi 15 décembre à 20 heures, une projection-débat du documentaire Homelessly in Love, en présence de ses deux réalisatrices, Ariane Mohseni-Sadjadi et Lalita Clozel (notre photo), d’Adrien Sallan, président de France Victimes 81, et avec le soutien d’Amnesty International. Tourné au cœur de l’Amérique rurale avec une simple caméra embarquée, ce premier long-métrage suit Alyssa, Lorraine et Michelle, trois femmes aux parcours sans lien apparent, sinon celui de lutter pour sortir de la rue. Alyssa tente d’élever ses deux fils tandis qu’elle compose avec un compagnon instable ; Lorraine se dévoue à son mari en situation de handicap ; Michelle vit dans l’attente d’un amour qui la fuit. Pendant cinq années de tournage, les réalisatrices accompagnent ces femmes qui cherchent à concilier précarité, relations amoureuses et reconstruction de leur féminité. Elles refusent de les réduire au statut de sans-abri. Au contraire, la proximité tissée au fil du temps transforme ces protagonistes en véritables co-autrices de leur récit. « Homelessly in Love n’est pas un film sur Alyssa, Michelle et Lorraine, mais co-créé avec elles. Elles nous ont appris à reconsidérer ce que c’est qu’aimer et être aimé quand on est une femme », expliquent les réalisatrices. La genèse du projet ressemble à une aventure : matériel emprunté, crowdfunding, puis soutiens institutionnels tels que HumanitiesDC et la Région Île-de-France avec le CNC. Sans formation initiale, les deux amies ont fondé leur propre société de production pour mener ce film en totale liberté créative. Issue de la presse écrite, Lalita Clozel a collaboré notamment avec le New York Times et le Washington Post. Ariane Mohseni-Sadjadi, diplômée d’HEC, a quitté la finance pour s’engager dans le documentaire. Ensemble, elles signent un film profondément humain, porté par les Cinglés du Cinéma, association cinéphile de la ville.