Ancien directeur technique national, Nicolas Escudé a fait condamner la fédération française de tennis suite à son licenciement en 2024.
Une affaire qui fera jaser au sein du tennis français. Le conseil des prud’hommes de Paris a prononcé lundi la nullité du licenciement de l’ex-directeur technique national de la Fédération française de tennis (FFT) Nicolas Escudé, et condamné la FFT à lui verser près de 850.000 euros d’indemnités.
La deuxième fédération sportive du pays, qui avait nommé Nicolas Escudé en mars 2021 avant de lui signifier son licenciement en 2024, devra notamment s’acquitter de plus de 330.000 euros pour «violation de l’engagement de garantie d’emploi» et 180.000 euros pour «nullité du licenciement», selon le jugement communiqué lundi à l’AFP et susceptible d’appel.
Accéder au diaporama (14)
La FFT également condamnée pour «harcèlement moral»
La FFT devra également verser 80.000 euros à son ex-directeur technique national pour «harcèlement moral» et la même somme pour «préjudice professionnel et économique».
Les prud’hommes de Paris ont enfin condamné la FFT à verser 81.386,55 euros à Nicolas Escudé en guise d«indemnités compensatrices de préavis», et 50.000 euros au titre du «préjudice moral, social et familial». Elle ordonne enfin à l’instance présidée par Gilles Moretton «la remise des documents de fin de contrat, sans astreinte».
M. Escudé contestait en particulier une réorganisation de la DTN intervenue en septembre 2023. À l’époque, la direction avait été scindée en deux pôles.
« Nicolas Escudé n’est pas fonctionnaire, il n’y a aucune obligation implicite de garantie d’emploi. On peut mettre un terme à ses fonctions de DTN »
Me Duperray
Le premier, intitulé «parcours vers le haut niveau» et consacré aux jeunes de 5 à 15 ans, avait été confié à Nicolas Escudé tandis que le pôle «haut niveau» (16 à 21 ans) avait été placé sous la responsabilité conjointe de Paul-Henri Mathieu et Ivan Ljubicic. Une réorganisation qui a vidé de sa substance la fonction de DTN, selon M. Escudé, qui a ensuite été placé en arrêt maladie avant de se faire licencier en 2024.
Lors d’une audience devant les prud’hommes en octobre, l’avocate de la FFT Méline Duperray avait estimé que le contrat signé par M. Escudé ne comportait aucune garantie d’emploi. «Nicolas Escudé n’est pas fonctionnaire, il n’y a aucune obligation implicite de garantie d’emploi. On peut mettre un terme à ses fonctions de DTN», avait insisté Me Duperray dans des propos rapportés par le média L’Informé.