Lors de chaque élection, des candidatures dissidentes ou des soutiens marginaux entraînent son lot d’exclusions de partis ou de départs fracassants.

Les élections municipales à Lyon n’y coupent pas, puisque Place Publique vient d’annoncer engager une procédure d’exclusion immédiate à l’encontre d’Alexandre Chevalier, adjoint au maire de Lyon et adhérent du mouvement, après sa décision ce lundi de rejoindre finalement la liste conduite par Georges Képénékian pour le scrutin de mars 2026.

Dans un communiqué, Place publique indique « prendre acte » de ce choix, tout en rappelant que le parti soutient la liste de l’union de la gauche, derrière le maire sortant Grégory Doucet. Conformément à ses règles internes et à ses engagements politiques, le ralliement d’Alexandre Chevalier à une liste concurrente entraîne automatiquement son exclusion.

Le mouvement de Raphaël Glucksmann estime que cette décision ne résulte ni d’un désaccord politique de fond, ni d’une évolution idéologique assumée, mais plutôt d’une déception autour d’une histoire de places : « Alexandre Chevalier n’a pas obtenu les positions qu’il espérait, ni à la mairie du 4ᵉ arrondissement ni à la Métropole. Il y a pourtant encore quelques semaines, il réclamait expressément d’être candidat sur la liste de l’union de la gauche, en se revendiquant pleinement de ce rassemblement », révèle Place Publique.

Le communiqué dénonce des « convictions à géométrie variable » pour l’adjoint au maire de Lyon chargé des Personnes Agées et un choix présenté comme opportuniste, motivé par la garantie d’une place plutôt que par une cohérence politique. Place publique regrette également avoir appris ce ralliement par voie de presse : « Jusque dans le détail, il a piétiné les valeurs du collectif ».

De son côté, Alexandre Chevalier a expliqué sa décision ce lundi matin lors d’une conférence de presse avec Georges Képénékian. Il accuse Raphaël Glucksmann de ne pas avoir été clair sur la possibilité d’une alliance avec LFI au second tour des municipales : « J’ai choisi mon camp en me tournant vers Georges Képénékian qui a toujours été clair là-dessus. J’avais besoin de trouver un candidat qui ne sera pas clivant. »