L’humoriste avait confié au site médias « ne plus avoir de revenus » à la suite de son sketch sur Gaza et l’antisémitisme.
« À force de ne plus avoir de revenus, il y a des conséquences ». Après avoir décidé de quitter l’univers du stand-up pour se consacre au cinéma, Blanche Gardin avait confié à « Arrêt sur images » être désormais boycottée par le milieu culturel. La raison ? Un sketch controversé en duo avec Aymeric Lompret lors d’une soirée militante pour la fin du conflit à Gaza. Depuis cette succession de vannes qui tournaient en dérision les accusations d’antisémitisme visant les sympathisants propalestiniens, l’humoriste au style radical vit une sorte de traversée du désert. « Jamais je me suis dit que cela pourrait arriver, ce qui m’arrive là », expliquait au site média la comédienne actuellement à l’affiche de « L’incroyable femme des neiges ». Et d’ajouter : « Il y a des vraies conséquences sur ma vie matérielle. Les propositions ne sont pas revenues. Je dois quitter mon appartement, par exemple ».
Erreur de montage
Or, si la réfractaire au concept de « LOL, qui rit sort » se retrouve dans une impasse professionnelle, elle n’est pas, en revanche, au bord de la banqueroute, comme le laissait entendre « Arrêt sur images ». Dans un message publié sur X, le site web fondé par Daniel Schneidermann a fait son mea-culpa, reconnaissant un montage coupable. « Nous avons retiré l’extrait de notre émission, qui laissait penser que Blanche Gardin était ‘à la rue’. Ce n’est pas le cas, et notre coupe étant à l’origine de ce malentendu, nous le regrettons », a rétropédalé le média, laissant l’interview d’1h30 de l’humoriste en accès libre pour s’excuser de son erreur.
Un sketch aux conséquences dévastatrices
Celle qui a reçu le Molière de l’humour en 2018 pour le spectacle « Je parle toute seule » n’a pas déserté les écrans, et fait partie du casting de « Alter Ego », bientôt au cinéma. Mais tous ses projets ont été tournés avant le sketch inflammable de La Cigale en juillet 2024. « Au-delà des répercussions médiatiques de ce sketch, j’ai reçu des menaces de viol, de meurtre, des campagnes de téléphone en provenance d’Israël, des tags sur ma porte, même mon frère a été agressé. Je ne dis pas ça pour me plaindre, mais c’est un état de fait », déplorait l’artiste dans un entretien accordé au « Monde ».
Article original sur Puremédias