À quelques mois des élections municipales et métropolitaines, l’association La Ville à Vélo dresse le bilan du premier mandat consacré au déploiement des Voies Lyonnaises.

Ces autoroutes à vélo, projet phare des écologistes la Métropole de Lyon en matière de mobilités actives, a profondément divisé la population, entre les néo-cyclistes et les confirmés ravis de pouvoir circuler dans des conditions de sécurité améliorées, et les automobilistes furieux de voir leurs voies être rognées.

Lancé en septembre 2021, ce réseau cyclable ambitionnait la création de 250 kilomètres de pistes continues et sécurisées d’ici 2026, permettant à 75% de la population lyonnaise de se trouver à moins de dix minutes d’un axe structurant.

Près de quatre ans après son lancement, la Ville à Vélo salue une volonté politique inédite en faveur du vélo. Selon son bilan, près de 200 millions d’euros ont été investis sur le mandat, permettant la réalisation de 110 kilomètres de nouvelles infrastructures cyclables sécurisées à l’échelle métropolitaine.

Pour autant, l’association souligne que le réseau reste inachevé. Sur les 250 kilomètres promis, seuls 170 kilomètres devraient être livrés en 2026, dont 60 kilomètres déjà existants avant le lancement du projet. Elle pointe également de nombreuses discontinuités, identifiées comme des « points noirs » par les cyclistes lors du Baromètre Vélo 2025, ainsi que 25 kilomètres jugés de qualité médiocre.

Selon La Ville à Vélo, ces ruptures de continuité freinent l’usage du vélo, en particulier pour les familles avec enfants ou les personnes les moins à l’aise sur la route.

Dans la perspective des prochaines élections, La Ville à Vélo appelle les candidats à poursuivre et amplifier le projet. « Dans le cadre d’un vaste plaidoyer interassociatif qui sera dévoilé début 2026, l’association fixe un objectif de 100 km de nouvelles Voies Lyonnaises à l’horizon 2032, afin de permettre d’obtenir un vrai réseau cyclable incitatif pour répondre aux besoins de déplacement d’habitants de plus en plus nombreux de la métropole », conclut La Ville à Vélo.