Le pharmacien de 58 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis au tribunal correctionnel de Bordeaux.

La justice a tranché. Un pharmacien de 58 ans a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Bordeaux à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour des faits de fraude à l’assurance maladie. Le quinquagénaire était poursuivi pour avoir adressé à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Gironde des ordonnances falsifiées, au bénéfice financier de sa pharmacie du quartier Grand Parc.

Selon les juges, le montant du préjudice s’élève à 243.000 euros. Afin de permettre l’indemnisation des victimes, le tribunal a ordonné la saisie de plusieurs biens appartenant au prévenu, dont son appartement situé à Villeurbanne, une partie de son assurance-vie ainsi que des créances liées à son bien immobilier. Les sommes récupérées devront être reversées à l’Assurance maladie ainsi qu’aux huit professionnels de santé constitués parties civiles.


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124.000 euros de dommages et intérêts

Le pharmacien devra verser 124.000 euros de dommages et intérêts aux victimes. La pharmacie elle-même, poursuivie en tant que personne morale, a été condamnée à une amende de 50.000 euros, dont 20.000 avec sursis. Elle devra également afficher la décision de justice sur sa devanture pendant un mois.

Il a en revanche été relaxé du chef de «faux». Le tribunal n’a pas disposé d’éléments suffisants pour établir que le patron de l’officine falsifiait lui-même et de façon systématique les prescriptions médicales avant leur transmission à la CPAM.

Contacté par Le Figaro, son avocat Frédéric Biais n’a pas répondu à nos sollicitations. L’auteur présumé des faits dispose encore de 9 jours pour faire appel.