Passé par le centre de formation de Montpellier, le défenseur de Canet va retrouver, vendredi, son ancien club sans esprit de revanche. Au contraire, à 23 ans, il estime encore pouvoir jouer à haut niveau et pourquoi pas revenir au MHSC.
C’est un joueur motivé que Montpellier va retrouver, vendredi soir, à Gilbert-Brutus, à Perpignan, pour les 32es de finale de la Coupe de France. Il y en aura même dix-sept autres mais lui aura une motivation encore plus particulière. Du fait de son histoire passée avec le MHSC où il a évolué pendant quatre ans.
« J’ai signé un contrat aspirant à la fin de mon année U13, se remémore Tony Algrin. Les deux premières années se passent très bien. J’ai le brassard de capitaine. Voilà, on gagne un gros tournoi aussi à Neuville avec Gilles Beaumian. » Le Varois de naissance intègre donc logiquement le centre de formation mais un événement hors football va entraver sa carrière.
Des blessures au corps et à l’âme
« Ma mère est tombée malade et à partir de là, ça a été compliqué. J’alternais entre la semaine au centre et le week-end à l’hôpital. » Cela a un impact sur sa progression et un destin qui paraît tracé. « J’ai eu pas mal de blessures. Mentalement, c’était compliqué et j’ai décidé de partir à la fin de saison en U17 », ne cache pas celui qui joue défenseur.
Qui a rebondi ensuite à l’AC Ajaccio, puis à Béziers, au Touquet, Albères-Argeles et à Canet depuis deux ans où il a repris le fil de sa carrière. « J’ai un contrat amateur qui me permet de vivre que du foot comme une dizaine d’autres au club. On s’entraîne le lundi, mardi, mercredi et vendredi. Ça se structure autour. Là, par exemple, on a eu accès au bain chaud et froid, à la piscine à Canet et aussi à une salle de musculation. »
Il a éliminé… le MHSC en Gambardella
Des installations presque dignes d’un club professionnel que Tony, à 23 ans, n’a pas abandonné de retrouver. « Nicolas Pays avec Le Puy l’an dernier, l’a montré… » Il a lui aussi éliminé Montpellier en Coupe, en Gambardella, l’année après son départ. Au moment de retrouver la Paillade, il n’aborde pas ce match avec un sentiment de revanche. « C’est plutôt faire un beau match et pouvoir affronter ce club qui me tient vraiment à cœur. J’ai un peu le sentiment d’une histoire pas finie avec Montpellier. C’est là où j’ai grandi et où j’ai eu les plus belles émotions. »
S’il y en aura vendredi au moment de retrouver Montpellier et notamment Enzo Tchato avec qui il a évolué chez les jeunes, le gaucher aura à cœur de prouver des choses. « Même si ça fait trois mois que je suis blessé. J’essaie de faire le maximum pour pouvoir jouer » lui qui s’inspire de la grinta des défenseurs argentins. « Le courage et le dépassement de soi, c’est l’esprit Paillade. On sait que les supporters de Montpellier aiment ça… »
Ce ne sont pas les seules qualités de Tony Algrin qui se revendique comme « un défenseur à l’ancienne. Je suis bon dans le duel et dans la lecture du jeu ». Conscient également qu’il doit « aller plus vite dans les enchaînements sur les premiers mètres », du fait de son 1,93 m.
S’il parvient à améliorer ce secteur de jeu et à enchaîner les matches, le natif de Draguignan pourra alors s’imaginer un destin « comme Téji Savanier ». Parti pour mieux revenir…