Par
Marie Lamarque
Publié le
17 déc. 2025 à 20h25
« SOS Agriculteurs 31 », pouvait-on lire sur la banderole jaune installée à Muret, au bord de l’A64, ce mardi 16 décembre 2025. Au lendemain, les manifestants ne sont plus. La déviation qui forçait les automobilistes à sortir de l’autoroute, au sud de Toulouse, non plus.
Les agriculteurs mobilisés sur les lieux ont été délogés par les forces de l’ordre au cours de l’après-midi de ce mercredi. L’un d’eux avait tenté une ultime opération de résistance en se perchant en haut d’un arbre, avant de redescendre de lui-même. Mais les manifestants ne comptent pas s’arrêter là. Pour ce jeudi, de nouvelles opérations sont annoncées.
« Je ne sais pas quelle considération on donne aux agriculteurs »
Luc Mesbah, secrétaire général de la FDSEA 31, regrette ce délogement et ne comprend pas la stratégie de l’Etat. « Ici, on n’organisait même pas un blocage, mais une déviation », souligne-t-il. Tandis que plus au sud, sur la même autoroute, le blocage à Carbonne, et sur plus de 180 kilomètres de l’A64, se poursuit. En tête du mouvement, Jérôme Bayle, devenu, il y a deux ans, une figure de la colère agricole. « Je ne sais pas quelle considération on donne aux agriculteurs », se questionne Luc Mesbah.
La colère agricole est loin de retomber. Pour ce jeudi, le numéro 2 du syndicat annonce même passer à la vitesse supérieure en allant sur le périphérique toulousain. « La mobilisation intersyndicale va se poursuivre demain, plus fort », dit-il.
« On va converger vers Toulouse »
Il poursuit : « on est revenus avec les tracteurs sur les points forts autour de Toulouse : à Capens [près de l’A64, NDLR], à Auterive… On va converger vers Toulouse pour mettre la pression sur l’Etat ».
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Une opération qui pourrait se mettre en place, à partir de 9h, après l’heure de pointe, ce jeudi.
Et au nord de la Ville rose ?
Quid du côté nord-toulousain ? Un barrage filtrant est ponctuellement installé, matin et soir, à hauteur de Verfeil, sur l’A680.
Mathieu Maronese, secrétaire général adjoint des Jeunes agriculteurs de Haute-Garonne (JA31) et céréalier à Gauré, fait partie des mobilisés. « S’il y a une convergence vers Toulouse qui s’organise demain, on va peut-être la rejoindre », répond-il ce mercredi soir.
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Et d’ajouter : « on va poursuivre les actions tant que l’Etat ne répondra pas à toutes nos revendications. Aujourd’hui, ce n’est plus seulement ce qui touche à la DNC [Dermatose nodulaire contagieuse, une maladie qui touche les bovins, NDLR]. Il y a d’autres demandes, pour les céréaliers, pour tout le monde agricole. Et ce ne sont pas les fêtes de Noël qui nous arrêteront. Les agriculteurs n’ont, de toute façon, plus les moyens de faire des grandes fêtes ».
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