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18 décembre 2025

Anne Hidalgo a réservé une surprise aux observateurs du dossier BHV cette semaine. La maire de Paris a annoncé mardi qu’elle souhaitait que la ville puisse se donner les moyens d’une reprise des murs du grand magasin, en cas d’échec du projet de rachat porté par la SGM de Frédéric Merlin.

AFP

Le dirigeant, devenu sulfureux ces derniers mois après l’installation de la marque Shein au dernier niveau du bâtiment amiral du Bazar de l’Hôtel de Ville, doit présenter aux dirigeants du groupe Lafayette, actuel propriétaire des murs, le financement de son plan de reprise, promis depuis des mois. La dernière échéance concernant la promesse de vente est fixée à ce vendredi 19 décembre.

Dans ce contexte, l’annonce de la maire de la capitale est venue ajouter un nouvel épisode dans ce dossier complexe. L’exécutif de la capitale a présenté, par Nicolas Bonnet Oulaldj, adjoint à la maire de Paris en charge du commerce, son vœu sur l’avenir du bâtiment au conseil de Paris. Celui-ci a adopté le vœu. Ce qui permettra, dans le cas d’une remise en vente des murs du BHV, à la mairie de se positionner dans le dossier.

Le vœu formulé par l’adjoint au Commerce détaille ainsi des éléments clés d’un projet dans lequel s’investirait la ville.

« Par ce vœu, la Ville s’engage à étudier les montages juridiques et financiers envisageables, comme elle le fait régulièrement pour des opérations immobilières complexes, susceptibles d’être portées et financées par des opérateurs publics ou parapublics (Caisse des dépôts, SEM de la Ville, bailleurs sociaux), par des opérateurs privés avec ou sans participation citoyenne afin de sécuriser un projet d’intérêt général, sans qu’elle n’ait vocation à assumer l’opération à 100% », est-il écrit.
 
Le texte précise que plusieurs scénarios sont envisagés. « Un portage par un acteur public ou parapublic, associé à des partenaires privés, la Ville jouant un rôle d’orientation, de sécurisation et d’encadrement, sans financement exclusif ». Le second projet considéré est celui d' »un portage mixte associant un investisseur engagé dans le made in France et l’économie réelle, avec un projet clair en matière d’emploi et de niveaux de loyers ».
 
L’exécutif précise vouloir préserver une activité commerciale qui ferait du BHV « une vitrine du ‘Fabriqué en France’, des savoir-faire, des créateurs et des marques labellisées ‘Fabriqué à Paris' ». La mairie envisage également une conversion d’une part des 55.000 mètres carrés en logements. 

Le document précise que ce vœu va permettre, si besoin, d’avoir « la capacité de s’assoir à la table des négociations afin de protéger l’avenir du site ». 

Tout dépendra donc de la capacité de la SGM à valider ou non le rachat ce vendredi.

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