Par
Lisa Rodrigues
Publié le
18 déc. 2025 à 16h27
Ils ne seront restés qu’une nuit sur place. Mercredi 17 décembre, aux alentours de 18h30, des tracteurs et au moins une trentaine d’agriculteurs se sont installés pour la nuit devant la Direction départementale des territoires, boulevard Joseph-Vallier à Grenoble, répondant à l’appel de la FDSEA pour dénoncer les accords de libre-échange et réclamer plus de moyens pour la PAC (Politique agricole commune).
Après une rencontre jeudi 18 décembre au matin avec la préfète de l’Isère, tous ont finalement levé le camp vers 14 heures, après avoir bloqué la circulation en début de matinée et après que deux arbres aient été coupés par des personnes « extérieures » à la mobilisation.
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Plus difficile à mobiliser
Les revendications étant plus techniques que lors des grands blocages de 2024, mobiliser en masse les agriculteurs isérois a été cette fois-ci plus compliqué, reconnaît Jérôme Crozat, président de la FDSEA iséroise.
« Le Mercosur et la PAC, c’est presque lointain pour l’agriculteur lambda. Là, ils sont aussi concernés, mais on les a fait revenir pour des questions de budget quand en 2024, c’était plus interconnecté » avec leur vie au quotidien.
Si « c’est l’Europe qui s’occupe de ces questions » budgétaires, l’entrevue avec la préfète a tout de même permis de lui faire « entendre l’inquiétude » des agriculteurs en Isère, poursuit le responsable syndical.
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« On a joué le jeu pour la vaccination »
Même si les politiques relatives à la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse ne font pas parties des revendications de la FDSEA, « on a quand même parlé de la situation » en préfecture, affirme Jérôme Crozat.
« On a fait remonter qu’on a joué le jeu pour la vaccination. Mais on a subi quand même trois zones réglementées qui se sont imbriquées et où, pendant trois mois, on ne pouvait pas déplacer ou vendre nos bêtes. »
Des règles qui ont eu des conséquences sur certaines exploitations. « On a eu des pertes économiques », malgré les aides qui ont été accordées. Alors forcément, les baisses de budget pour l’agriculture au niveau européen ne passent pas.
Tous les regards sont tournés vers Bruxelles
Après ce blocage grenoblois, la FDSEA iséroise attend désormais de « voir ce qui va se passer à Bruxelles », où syndicats et agriculteurs se sont donnés rendez-vous pour, notamment, protester contre la ratification par l’Union européenne du traité de libre-échange du Mercosur avec l’Amérique du Sud.
« On veut la promesse de clauses miroir fortes avant de signer, insiste Jérôme Crozat. On ne veut pas lâcher. »
Pour le moment, aucune autre action n’a été annoncée par le syndicat majoritaire agricole en Isère.
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