Majordome de milliardaires : coulisses d’un job où tout peut
arriver
Servir des fortunes colossales, c’est prévoir l’imprévu et
garder son calme quand tout déraille. Un majordome de
milliardaires raconte une scène sidérante qui résume la
démesure de certains clients ultra-riches. Dans ce
métier où la perfection se joue au millimètre,
l’absurde arrive sans prévenir. Et parfois, il dépasse tout ce
qu’on imagine. Leur quotidien se joue entre jets privés, villas et
suites où l’on n’a pas droit à l’erreur.
Un déjeuner dans un restaurant de plage huppé à
Ibiza a commencé comme tant d’autres avant de
virer à la folie. L’addition s’est envolée en quelques minutes :
« On est à 30 000, 40 000 euros d’addition rapidement », se souvient
le majordome, dans l’émission Legend de Guillaume Pley sur
YouTube. La suite l’a laissé sans voix. Intrigant, non ? Un simple
caprice a suffi à faire basculer l’ambiance.
Ibiza, note stratosphérique et 150 huîtres : la demande
insensée
Le moment déclencheur ? Une commande hors norme. « Ils sont
complètement allumés, ils vont te prendre 150 huîtres », raconte le
majordome. Sur la table, les plateaux s’empilent, la plage regarde,
la carte bleue ne tremble pas. Et personne ne se doute de ce qui va
suivre. Le majordome garde son rôle, discret, prêt à encaisser
l’absurde sans sourciller.
Le client annonce la couleur : « Je veux leur redonner la liberté
! » Il commence à jeter les coquillages par-dessus la rambarde, en
plein service. Problème, rappelle le majordome : « Elles étaient
ouvertes dans le plateau de glace pilée ». Un constat tombe, sec :
« Des fois, ça va trop loin ».
Un service à la française, anticiper l’absurde sans
broncher
Rien n’est laissé au hasard dans le service à la
française. « On prévoit tout, il faut toujours avoir un
coup d’avance. On arrive à un endroit, la
logistique a été mise en place, on leur a tout
préparé. Tout est prévu… », détaille le majordome. Cette discipline
évite les couacs, même quand un caprice part en vrille. Ici, le
service ne suit pas, il précède pour composer une expérience
360°.
La mission reste la même, quoi qu’il arrive : « On fait de l’aide
à la personne, on est monsieur confort. Le but, c’est qu’on
devienne indispensable ». Un quotidien mobile, entre villas privées,
yachts et jets, où « C’est de l’imprévu tous les jours, on n’a pas
de limite ». De la villa à Cap Ferrat au yacht aux Maldives, le
protocole reste identique. Règle tacite : rester invisible,
efficace, et toujours trois pas devant.
Ces milliardaires sont-ils si
différents ?
Derrière la démesure, l’homme décrit des clients pas si éloignés
des autres : « Ils sont comme nous. Ils aiment déconner, ils aiment
s’amuser ». La différence se voit surtout dans les moyens, et donc
dans l’effet loupe de chaque envie, de Cap Ferrat aux Maldives,
d’Aspen aux retraites privées. Rire, improviser, jouer, oui. Mais
quand personne ne regarde la note, le jeu change d’échelle.
La formule résume l’écart : « Nous, il y a des fois où on se
retient. On fait : « Ouh là celle-là, elle va coûter cher ma
connerie’. Eux, il y en a toujours un qui va renchérir derrière, ça
ne s’arrête jamais ». Pour un majordome pour
milliardaires, composer avec ces emballements fait partie
du jeu. Un jour un dîner, un autre une mer agitée et des
150 huîtres envolées, puis
l’imprévu reprend sa course. Le lendemain, nouveau
décor, mêmes réflexes.