Chapeau pointu, costume écarlate et nez qui n’en finit pas… Pinocchio a établi ses quartiers aux avant-postes de la boutique, prêt à mille erreurs de jeunesse. Gaillard et pimpant, comme tout fraîchement sorti des ateliers de Gepetto. « Et effectivement, je me suis fournie en Italie ! » Pour les fêtes de fin d’année 2025, le petit pantin de bois est la star de l’emblématique magasin de jouets TOA qui, l’an passé, fêtait un demi-siècle d’activité au cœur de Nancy. Et illustre à merveille ce qui « fait depuis toujours partie de l’ADN du magasin : le bois ».

Natalie Hacquin en est la patronne aujourd’hui. Mais elle en a été l’enfant, aussi , lorsque sa propre mère, Jacqueline Beaumont, fondait l’établissement. « Et on a toujours cultivé ici l’amour du bois, par amour de la nature en fait. Même si ça n’a pas toujours été très simple de s’approvisionner. »

Dans les années 80, alors qu’elle reprenait officiellement la suite, Natalie a vu en effet le plastique soudain squatter les catalogues de jouets. « Et, à part Vilac, les grands fabricants français ont commencé à disparaître. En Allemagne au contraire, ils n’ont jamais renoncé à la tradition. Cela dit, depuis quelques années, on voit quand même des petites entreprises se réimplanter dans le secteur du bois en France. Et j’ai à nouveau de quoi me régaler ! »

Un renard à bascules

Se régaler à garnir sa boutique de jeux de construction, hochets, jeux d’encastrement, puzzles, tout de bois construits. Sans oublier les boîtes à musique (« un excellent vecteur du son, le bois ! »), les jeux de société (« je privilégie les modèles avec des pièces en bois ») ni, bien sûr, le célèbre cheval à bascule. « Ça, ça reste un grand classique ! Bon, aujourd’hui, ce serait plutôt un renard à bascule ! Mais quel que soit l’animal, ça marche toujours très bien. »

Elle-même garde le souvenir attendri de son propre petit canasson d’autrefois, conservé longtemps dans la pièce de vie familiale. « Comme c’est un bel objet, on le garde même quand l’enfant a grandi. » Ce qui est vrai d’ailleurs de la plupart des jouets en bois.

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Une offre conséquente, donc, en phase avec une demande qui va croissant. « Parce que de nouvelles générations de parents s’inscrivent dans une démarche écoresponsable. Même si eux-mêmes n’ont pas forcément été élevés dans la culture du bois, ils y sont sensibles. »

Pour des raisons environnementales, certes. Mais pas seulement.

Le bois vieillit bien

« Le bois est une matière sensible, beaucoup plus chaleureuse dans les petites mains qu’un bout de plastique. Et qui vieillit mieux en plus : même s’il a pris des coups, on peut le sortir vingt ans plus tard du grenier et en faire profiter à nouveau les petits. La patine le rend même encore plus beau parfois. »

Une cliente de passage abonde dans ce sens. « Moi-même qui ai travaillé dans la petite enfance, je vous garantis que les jouets en bois, plus lourds, permettent aussi à l’enfant de travailler sa force. » Et la motricité fine en prime, ajouteraient les experts du genre.

Pinocchio ne pourrait qu’abonder dans ce sens, mais une fois n’est pas coutume, il se tient sage et droit. Cantonné dans son silence !