La solution est radicale. Il y a quelques jours, les copropriétaires du 15 au 20 square de Serbie ont fait poser d’énormes grilles en acier dans leur résidence pour condamner toutes les entrées donnant sur le jardin Slovène. La raison ? Depuis mai 2020, un point de deal s’est installé dans leur immeuble. Spécialisé dans la cocaïne, il tourne sept jours sur sept 24 h sur 24. En cinq ans, ce dernier est devenu l’un des plus importants de Bretagne. Depuis, la vie des habitants du quartier est devenue un enfer. Chaque nuit, parfois à plusieurs reprises, ils sont réveillés par les cris des dealers qui préviennent de l’arrivée de la police. La journée, les hurlements sont encore plus nombreux. Les cages d’escalier ? Elles servent à tour de rôle à accueillir la file interrompue de clients ou de latrines improvisées pour les dealers.
Depuis vendredi, après plus de deux ans de discussion, d’énormes grilles scellées au mur ont été posées. Pour éviter les fragilités, elles ne peuvent pas s’ouvrir. Obligeant les habitants à faire un détour, à passer par l’arrière du bâtiment, pour rentrer chez eux. Par ailleurs, les portes d’accès aux cages d’escalier ont également été changées. « Nous espérons d’abord que les dealers ne rentreront plus dans les cages d’escalier, explique un copropriétaire. Récemment, les dealers ont mis le feu au tableau électrique qui gère l’électricité des parties communes. Résultat : on doit refaire toute l’électricité pour que nos badges d’accès fonctionnent et qu’il y ait de la lumière dans les escaliers.. » Ces travaux seront de nouveau à la charge des copropriétaires. Épaulés depuis peu par le cabinet de copropriété Citya, des demandes de subventions ont été faites auprès des pouvoirs publics.