Au lendemain d’un sondage peu flatteur pour la gauche radicale à Montpellier, Nathalie Oziol (LFI) relance la perspective d’une liste commune avec les écologistes de Jean-Louis Roumégas pour les municipales. Mais un point de tension demeure : quel soutien au projet controversé d’usine CSR à Ametyst ?
Au lendemain d’un sondage montrant Nathalie Oziol (LFI) à 16 % et Jean-Louis Roumégas (EELV) à seulement 7 %, alors que le maire sortant Michaël Delafosse (PS) caracole en tête avec 38 %, la campagne municipale montpelliéraine prend un tour stratégique. Dans une lettre ouverte, Nathalie Oziol relance l’idée d’une liste commune LFI-Écologistes, soulignant que l’union des forces de gauche pourrait inverser la tendance. « Je l’ai toujours dit, et je le redis aujourd’hui », écrit-elle à Jean-Louis Roumégas, insistant sur la nécessité d’un accord programmatique solide.
Pour Nathalie Oziol, les bases de convergence existent : mobilisations locales contre les projets routiers et autoroutiers inutiles (le Com notamment), préservation des espaces verts de Malbosc ou de Montcalm, et participation citoyenne renforcée pour « rompre avec la pratique confiscatoire du pouvoir » du maire sortant. Sur le plan international, elle rappelle le soutien commun aux initiatives en faveur de la paix et de la reconnaissance de l’État de Palestine, contraste avec le maire sortant.
Quid de l’usine CSR ?
Elle cite l’exemple de Toulouse et Marseille, où écologistes et insoumis ont uni leurs forces pour mener des campagnes sur des programmes de rupture, refusant tout rapprochement avec le Parti socialiste. Pour Oziol, cette alliance locale serait également un signal fort contre le macronisme, alors que la majorité présidentielle impose des coupes budgétaires et des réformes contestées.
L’élue insoumise appelle à identifier et surmonter les désaccords : « Il n’est pas trop tard. Rencontrons-nous. Montpellier mérite mieux qu’une gestion socialo-macroniste. » Et de conclure par un message clair : unis, LFI et Écologistes pourraient « arriver en tête dès le premier tour et battre Michaël Delafosse ». À ceci près qu’elle omet d’évoquer le point de rupture : le soutien ou non au projet d’usine CSR à Ametyst, portée par René Revol, un Insoumis. Mais aussi qui… pour conduire la liste.