L’information est tombée tel un couperet. Le Club Var Mer, un des plus grands centres nautiques de la Côte d’Azur, a été fermé par la Ville de Saint-Laurent-du-Var sur demande de la préfecture. L’arrêté a été pris le 23 avril. Il lui est reproché « 18 observations dressées dans un procès-verbal après la visite de la sous-commission départementale de sécurité, selon l’arrêté. L’état des locaux, constaté par les membres du groupe de visite le 17 mars, sur demande du maire, compromet gravement la sécurité du public et fait obstacle au maintien de l’exploitation de cet établissement. »

Des membres du Club Var Mer dénoncent une « décision brutale. L’équipe dirigeante était en train de travailler à la résolution des problèmes ».

Des parents témoins de l’intervention de la police municipale, le 23 avril, déplorent « les méthodes employées »: « Trois voitures de la police municipale ont débarqué avec un maître-chien. On avait l’impression d’être des malfrats. Une dizaine d’enfants de l’équipe de compétition qui étaient partis du port étaient encore sur l’eau, au-delà des 300mètres, quand la police a demandé à tout le monde de rentrer précipitamment. Nos enfants ont été très choqués. »

« La mairie a essayé de trouver des solutions alternatives »

Une fois le personnel et les adhérents évacués, la police municipale a fermé les lieux avec des rubans de balisage.

« Dès décembre 2024, la mairie a essayé de trouver des solutions alternatives. Elles ont toutes été refusées par le club », insiste Florence Espanol, conseillère municipale de la majorité.

Pour Patrick Villardry, élu d’opposition: « Il est incohérent, voire choquant, de fermer un établissement tout en sollicitant simultanément une subvention exceptionnelle pour celui-ci. »

Car le Club Var Mer s’est vu attribuer, ce lundi 28 avril en conseil municipal, 41.880 euros afin de compenser « la perte de recettes subie à la suite de l’arrêté d’interdiction de navigation sur la période du 1er février au 30 avril ». En effet, la côte de Saint-Laurent-du-Var est, depuis des mois, sous le coup d’interdictions de baignade et de navigation qui ont mis en péril les activités nautiques. La station d’épuration appartenant à la Métropole et exploitée jusqu’au 15 avril par la société Serex a rejeté des eaux usées en partie non traitées dans la Méditerranée.

Cette subvention accordée au club n’assure en rien sa réouverture. « Ils ne pourront rouvrir que si le Club Var Mer fait tous les travaux », affirme Florence Espanol qui « essaye de trouver des solutions. Mais vont-ils les accepter? On étudie notamment le fait qu’ils puissent travailler sans exploiter les constructions modulaires. On est bien conscients que c’est un club performant et qu’on doit le soutenir. »