Publié le
20 déc. 2025 à 17h33
Vendredi 19 décembre 2025, le tribunal pour enfants de Toulouse a condamné à des peines de prison huit jeunes prévenus impliqués dans un réseau de proxénétisme prostituant des adolescentes.
Des mineures étaient prostituées
Ce réseau de prostitution exploitait des mineures de 14 à 16 ans, placées ou suivies par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Il recrutait notamment des jeunes filles à Toulouse, et son cerveau, surnommé « Mowgli », opérait depuis sa cellule de prison à Béziers.
En octobre dernier, dans le cadre d’un premier procès, le tribunal correctionnel de Toulouse avait condamné 13 membres du réseau, âgés d’une vingtaine d’années, à des peines allant de 2 à 6 ans d’emprisonnement, ceci en fonction de leur degré d’implication dans le réseau.
Des peines de prison jusqu’à 5 ans
Olivier Habchi Hamadouche, 29 ans, dit « Mowgli », qui avait reconnu les faits, avait été condamné à une peine de 14 ans de prison.
Dans le volet jugé par le tribunal pour enfants, dont les débats se sont déroulés à huis clos vendredi, des peines allant de 5 ans, dont 18 mois avec sursis probatoire, à 18 mois, dont 10 assortis d’un sursis simple, ont été prononcées à l’encontre des huit prévenus mineurs, dont une adolescente impliquée dans les transports de fonds entre les différents protagonistes du réseau.
Une jeune femme relaxée
La juridiction pour mineurs a en revanche relaxé la jeune femme à l’origine de la procédure, à la fois prostituée dans le réseau mais également poursuivie pour des faits de proxénétisme.
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C’est sa fugue d’un foyer de l’ASE et un signalement anonyme qui avait permis de lancer les investigations de la section de recherches de la gendarmerie de Toulouse et d’aboutir à l’interpellation des mis en cause.
« Un énorme soulagement pour ma cliente »
Le tribunal a considéré que, compte tenu de son jeune âge, des violences qu’elle avait subies alors qu’elle était obligée de se prostituer ainsi que de l’emprise à laquelle elle était soumise, elle n’était pas « en état d’avoir un discernement plein et entier » concernant les faits qui lui étaient reprochés, a expliqué la présidente à la jeune femme, lors du délibéré.
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Son avocat, Guillaume Léguevaques, a affirmé à l’AFP que cette décision était « un énorme soulagement pour (s) a cliente », au terme d’« un combat qui a été extrêmement douloureux pour elle, coûteux physiquement et mentalement ».
« Le fait d’être reconnue comme partie civile va l’aider à se reconstruire, maintenant c’est très, très long quand on a subi ce qu’elle a subi », a-t-il ajouté.
(Avec AFP)
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