Publié le
29 avr. 2025 à 8h24
Le procès s’ouvre ce mardi 29 avril, à Nantes, et se tient sur deux jours. L’homme jugé est en détention provisoire depuis le 2 mars 2022, malgré ses demandes de remise en liberté.
Le « risque de pressions » sur l’adolescente et les témoins a en effet empêché la remise en liberté de ce salarié du bâtiment qui l’a demandée en décembre 2024 devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes. L’homme de 53 ans est mis en examen pour « viol incestueux sur mineur de 15 ans », mais aussi « agressions sexuelles incestueuses » et « abus de faiblesse ».
Les faits auraient été commis entre 2011 et 2021 sur l’une de ses belles-filles âgée de « moins de quinze ans » à l’époque des faits. En théorie, il aurait dû être jugé avant le 22 décembre 2024 mais les « circonstances insurmontables » des juridictions criminelles nantaises et le « stock de dossiers » toujours pas traités à ce jour, n’ont pas permis de tenir le délai de « six mois » imposé par la loi.
L’objet d’un rapport pendant sa détention
Si les faits sont reconnus, ils s’inscrivent dans une relation perverse bien spécifique et dangereuse vis-à-vis de la jeune fille.
L’expert psychiatre.
Un psychologue a pour sa part noté sa « personnalité parfaitement inflexible » : il pouvait « bannir des membres de sa famille » et ne ressentait « aucune culpabilité ni compassion » à l’égard de sa belle-fille.
Mais l’enquête de personnalité décrit aussi cet homme comme quelqu’un de « généreux », « gentil » et « agréable », avait tempéré la présidente de la chambre de l’instruction, en décembre 2024, en présence de l’intéressé mais sans celle de son avocat.
Un « incident » a toutefois émaillé sa détention : le centre pénitentiaire de Nantes avait dû « faire un rapport » en juillet 2022 après qu’un surveillant l’a vu « embrasser » une autre de ses belles-filles « langoureusement »… Son autorisation de parloir avait donc été suspendue. «
Je vis un enfer depuis trente-trois mois et je ne tiens plus.
L’intéressé lors de son audience à Rennes.
Il avait dit souhaité seulement « retrouver » sa famille et vivre chez sa « femme » ou chez son « beau-fils ». Mais la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes l’avait maintenu en détention « provisoire » jusqu’à son procès.
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