Photo d’illustration. Un pétrolier est ancré sur le lac Maracaibo près de Maracaibo, dans l’État de Zulia, au Venezuela, le 18 décembre 2025.

Photo d’illustration. Un pétrolier est ancré sur le lac Maracaibo près de Maracaibo, dans l’État de Zulia, au Venezuela, le 18 décembre 2025.

Les États-Unis ont saisi un nouveau pétrolier au large du Venezuela, ont rapporté ce samedi 20 décembre plusieurs médias américains, alors que Washington a mis en place un blocus visant les navires transportant du pétrole « sous sanctions » américaines et liés à Caracas.

Les forces américaines avaient déjà saisi il y a quelques jours un pétrolier au large des côtes du pays, une opération qui avait été dénoncée comme de la « piraterie navale » par le président vénézuélien Nicolas Maduro. Ce navire était sous sanctions américaines depuis 2022 pour des liens présumés avec le Corps des Gardiens de la Révolution islamique iranienne et le Hezbollah libanais.

Selon plusieurs médias, citant des responsables américains anonymes, des garde-côtes et militaires américains ont saisi ce samedi un pétrolier dans les eaux internationales bordant le Venezuela. Il s’agirait, selon le New York Times, d’un navire nommé le Centuries, battant pavillon panaméen et transportant du pétrole vénézuélien.

Ce navire « ne figure pas sur la liste des pétroliers sous sanctions américaines publiée par le département du Trésor », a précisé le journal. Il transportait une cargaison appartenant à « un négociant pétrolier chinois bien établi », connu pour acheminer du pétrole brut vénézuélien vers les raffineries chinoises. Il avait récemment quitté le Venezuela, se trouvait dans les eaux internationales au moment où il a été saisi.

Sollicités par l’Agence France Presse, les garde-côtes américains ainsi que le Pentagone ont refusé de commenter ces informations, renvoyant à la Maison Blanche, qui n’a pas répondu dans l’immédiat.

Un « blocus total » piloté par Trump

En début de semaine, le président américain a annoncé la mise en place d’un « blocus total » contre des pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela. Il a également déclaré dans une interview diffusée ce vendredi qu’il n’écartait pas la possibilité d’une guerre avec ce pays.

Les États-Unis accusent Nicolas Maduro d’être à la tête d’un réseau de trafic de drogue. L’intéressé dément, et assure que Washington cherche à le renverser pour s’emparer du pétrole vénézuélien. L’administration Trump a multiplié les mesures, économiques et militaires, pour accroître la pression sur Caracas.

Depuis cet été, Washington a ainsi déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes, notamment onze navires américains, dont le porte-avions Gerald Ford, le plus gros au monde. Depuis début septembre, Donald Trump a également ordonné des frappes contre au moins 26 navires dans les Caraïbes ou l’est du Pacifique, tuant au moins 95 personnes. Les États-Unis n’ont fourni aucune preuve de liens entre ces bateaux et le narcotrafic.

La principale ressource du Venezuela est le pétrole brut, qui est soumis à un embargo américain depuis 2019. Cela oblige le pays à écouler sa production sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine