• Le nombre de photographes indépendants a plus que doublé en quelques années.
  • Un phénomène qui serait en partie lié à l’effet Covid.
  • Le JT de TF1 est allé à la rencontre de ces passionnés qui lancent leur entreprise.

Suivez la couverture complète

Le 20H

Devant l’objectif d’Evan de Sousa, les assiettes de restaurateurs se transforment en œuvres d’art. Après dix ans à travailler comme serveur, il vit aujourd’hui pleinement de la photographie : une vingtaine de restaurants font appel à ses talents. « Il faut aller vers un sujet, le creuser, l’étoffer, pour développer sa patte », explique-t-il, dans le reportage du 20H en tête de cet article, tourné à Cassis (Bouches-du-Rhône). Selon lui, « aujourd’hui, si on n’est pas spécialisé, comment les gens vont nous identifier ? Comment ils vont nous trouver ? Comment ils vont avoir envie de collaborer avec nous ? »

Il est vrai que le concurrence est rude. Depuis quelques années, le métier de photographe connaît en effet un véritable boom : le nombre de micro-entreprises dans le secteur est passé de 25.000 en 2019 à 56.000 en 2023. Ainsi, alors qu’il n’a jamais été aussi facile de faire une photo en amateur avec son smartphone, beaucoup de passionnés ont décidé d’en faire leur métier. 

« Un métier très accessible »

Un phénomène que Philippe Paillat, président de la Fédération Nationale de la Photographie, explique « en partie par l’effet Covid : beaucoup de gens ont changé de métier, changé de vie, et le métier de photographe fait rêver, parce que c’est un métier ‘artistique’. C’est un métier très accessible, parce qu’avec 2.000, 3.000, 4.000 euros, on a un équipement qui tient la route et ça permet de se lancer. »

Lire aussi

Smoothie glacé, cookies… cette photographe culinaire révèle tous ses secrets pour nous faire saliver

Qu’en est-il des boutiques classiques de photographes ? Certaines continuent à très bien fonctionner. Dans l’enseigne parisienne « Reportage image », c’est l’argentique qui a sauvé le chiffre d’affaires : « environ 80% de nos revenus sont faits avec l’argentique », confirme au micro de TF1 Ariane Bresson, responsable communication et marketing. De quoi relancer totalement l’activité : « J’ai vu la boutique tenue par une seule personne de 10h à 19h, et aujourd’hui, en constant, on est entre sept et neuf. »

IM | Reportage : Faustine MAGNETTO, Elisa VAUDELET