Ce samedi soir, le Stockfish affichait complet pour sa dernière date de l’année, le show survitaminé de Vladimir Cauchemar. Et avant de refermer ses portes, la salle du quartier Saint-Jean d’Angély, à Nice, a présenté un programme particulièrement costaud pour sa deuxième moitié de saison. Depuis son ouverture, en 2022, le lieu a souvent vu grand. Cette fois, il semble avoir tapé encore plus fort, dans le prolongement d’une année 2025 marquée par 154 événements, ayant rassemblé 45 000 spectateurs.

Toujours centrée autour de la musique, l’affiche du Stockfish continuera de s’aventurer sur le terrain de l’humour, tout en proposant des soirées thématiques, ainsi que des activités pour les enfants et les seniors (lire par ailleurs).

Arthur H, Oxmo Puccino, Catherine Ringer, la crème de la scène française

En 2026, le pont entre les générations se fera aussi par le son. D’abord orienté vers un public étudiant ou naviguant entre la trentaine et la quarantaine, le Stockfish devrait rassembler plus largement encore. Notamment avec trois dates mettant en lumière des pointures de la scène française comme Arthur H, accompagné de Pierre Lebourgeois (le 12 février). Embarqués dans leur tournée Autour du soleil, les deux hommes balanceront entre acoustique et expérimentations électroniques.

Le 18 mars, on retrouvera Oxmo Puccino, plume de haut vol ayant débordé depuis longtemps du cadre purement rap, de retour avec La nuit du réveil, présenté comme son dernier album.

Le 25 avril, rendez-vous avec une grande dame nommée Catherine Ringer. La voix éternelle des Rita Mitsouko viendra avec son fils, Raoul Chichin, qui interprétera les paroles de son père Fred, disparu en 2007.

Claptone, Boris Way, Tchami, Petit Biscuit… L’électro sur un plateau

Fidèle à sa dimension festive, le Stockfish fera à nouveau la part belle aux DJs et producteurs. Premier à ouvrir le bal : Joris Delacroix, discret mais précieux artiste présent dans le circuit depuis 20 ans, attendu le 10 janvier.

Le 24 janvier, il devrait y avoir foule devant les platines de Petit Biscuit, un homme qui a dépassé les 4 milliards de streams, porté par son plus grand hit, Sunset Lover. Une occasion pour lui de dévoiler d’autres facettes de son talent.

À suivre le 7 février, Claptone, l’Allemand au masque d’oiseau maléfique ayant retourné les plus grands festivals. Le 14 février, en guise de Saint-Valentin, pourquoi pas tenter le coup avec Perceval, ce Breton cassant les codes de la techno avec ses sonorités médiévales ?

Le 20 février, Tchami, qui a brillé aux côtés de DJ Snake au sein du collectif Pardon My French, prendra les commandes. Plus tard, le 4 avril, place au Dracénois Boris Way, qui a été résident pendant six ans de L’étoile, un club niçois, avant de connaître une superbe ascension.

Hip-hop, reggae et punk-rock pour compléter

Le spectre des genres musicaux représentés au Stockfish sera relativement large, avec plusieurs soirées dédiées au hip-hop. Avec Kemmler (le 16 janvier), un « jeune loup » ayant présenté son premier album, Finalement, en octobre. Mais aussi avec DJ Abdel, figure du mouvement depuis les années 1990, autant porté sur le rap que le R’n’b (3 avril). Ainsi que le Japonais DJ Koco, qui viendra avec son impeccable sélection de vinyles le 16 avril.

Les amateurs de reggae, eux, seront servis le 19 mars avec John Teck & The Positive Connection, un Camerounais installé sur la Côte d’Azur, aux textes engagés. Ce soir-là, on pourra aussi découvrir la Sénégalaise Mariaa Siga, mêlant blues, folk et sonorités africaines.

Et les guitares dans tout ça ? Elles rugiront à plusieurs reprises. Le 6 mars, Surrender U2 offrira un tribute à Bono et sa bande.

Le 14 mars, on guettera le passage de Terror, un groupe punk hardcore de Los Angeles, actif depuis deux décennies.

Et on enchaînera le 30 mai avec Corpus Delicti. Parfois peu considérée sur ses terres niçoises mais acclamée à l’étranger, cette formation portée sur le rock gothique sera de la partie.

Des Jazz Sessions ambitieuses

Dans une région où de nombreux festivals lui sont dédiés, on ne dit jamais non à du rab de note bleue. Et ça tombe bien, puisque le Stockfish instaure des Jazz Sessions.

Le premier à se produire dans ce cadre, le 13 janvier, ce sera le saxophoniste Baptiste Herbin. En trio avec le batteur niçois André Ceccarelli et le bassiste Sylvain Romano, il jouera les morceaux de Django !, son épatant hommage à Django Reinhardt sans guitare.

Le 15 janvier, on écoutera la batteuse Anne Paceo, trois Victoires du jazz au compteur et un nouvel album, Atlantis, inspiré par sa découverte des fonds marins (son interview à lire prochainement dans nos pages).

Ben l’oncle soul suivra le 19 février, qui a su intelligemment se réinventer après avoir connu un rapide succès au début des années 2010.

Autre immanquable le 11 mars : le concert de Kenny Garrett, dernier saxophoniste de Miles Davis, toujours porté sur l’innovation et les nouvelles rencontres.

Humour : vannes à plein tubes

Ces derniers temps, on ne se marre pas forcément tous les jours. Alors quand des pros de l’humour pointent le bout de leur nez, on saisit l’opportunité sans se faire prier.

Désormais bien ancrés, les créneaux dédiés au Stockfish Comedy Club, propulsé par l’équipe du Bobar, seront prévus les 25 février, 29 avril, 27 mai et 24 juin. Ils mettront en avant des artistes issus de la région.

Mis en vente plus tôt, les shows de Sofia Belabes (le 22 janvier) et de Paul Taylor (le 25 février) sont déjà complets. Mais d’autres soirées, rythmées par des valeurs sûres ou des nouvelles têtes en plein boom, vaudront le détour.

Cheveux bleus, accent méridional et passion prononcée pour l’OM, Julien Vinh, apprécié sur les réseaux sociaux débarquera à Nice le 17 janvier.

Dix ans après avoir débuté sur YouTube, le Lillois Tom Boudet, 23 ans, présentera son premier spectacle, où il clame son refus de devenir un adulte « sérieux » (27 janvier).

Amy London, elle, a atteint la quarantaine. Un divorce et une dépression dans les pattes, cette ancienne prof nous racontera son histoire avec mordant (21 mars).

Alex Di Mambro, lui, pointera les absurdités du monde dans lequel nous évoluons. Il aura sûrement de quoi faire, le 2 avril.

Dans un registre plus intimiste, Laurent Febvay passera en revue nos madeleines de Proust avec L’odeur du basilic, le 15 avril.

Enfin, après deux représentations ces derniers jours au Stockfish, Noëlle Perna remettra le couvert le 28 mai avec Mado fait son cabaret.

Des rendez-vous récurrents

Vous l’aurez constaté en lisant cette page : le menu du Stockfish est particulièrement dense. D’autant plus que pour être exhaustif, il faut aussi citer une série de rendez-vous récurrents qui s’y déroulent.

Une fois par mois (début le 27 janvier), Les Pieds dans le plat a vocation à rassembler et mettre en lumière différentes cultures autour d’un bon gueuleton.

Le concept Pop philo, lui, sera décliné à quatre reprises, à partir du 3 février. Ses instigateurs, François Birembaux et Pierre Hondaa, vous inciteront à penser sous une lumière tamisée.

Le Stockfish endimanché, moment festif du dimanche très prisé des seniors, se tiendra 14 fois, dès le 11 janvier.

Les 9-14 ans, eux, seront attendus le mercredi après-midi pour Les P’tits poissons, des ateliers culturels et musicaux (reprise le 7 janvier).

Le 5 mars et le 12 juin, l’équipe de La Boulisterie investira les lieux pour des moments de pétanque sûrement très funky.

Au rayon soirées thématiques, on n’oubliera pas la Dolly Party et son ambiance « euphorique et inclusive » (28 février), ainsi qu’un autre épisode queer avec le Bal des Licornes (18 avril) et un nouvel épisode de Nostalgie Génération 80’ (10 avril).

Rens. stockfish.nice.fr