• La Russie continue de menacer l’Europe, notamment les pays baltes.
  • Christian Mégrelis, ancien conseiller de Mikhaïl Gorbatchev, estime qu’il faut prendre la menace au sérieux, mais ne pas la surestimer.

L’Europe craint des attaques sur son sol de la part de la Russie. Le chef du renseignement militaire ukrainien, déjà engagé dans la guerre depuis quatre ans, a prévenu que « la Russie a avancé » à 2027 « ses plans pour envahir les pays baltes ». Et selon le patron du renseignement allemand, Bruno Kahl, la Russie va « tester l’Otan », notamment en ciblant les pays baltes. Et Mike Quigley, membre démocrate de la commission du renseignement de la Chambre des représentants américaine, d’affirmer : « Les Européens en sont convaincus. Les Polonais en sont absolument convaincus. Les pays baltes pensent être les premiers. »

Une inquiétude alimentée par un épisode survenu mercredi 17 décembre : trois soldats russes ont franchi la frontière avec l’Estonie.

Lire aussi

« Un message clair à Poutine » : l’UE va prêter 90 milliards d’euros à l’Ukraine

« C’est vrai que nous, en tant qu’Européens, nous ne pouvons prendre ça qu’au sérieux », note Christian Mégrelis, ancien conseiller de Mikhaïl Gorbatchev, dans la vidéo de LCI en tête de cet article. « Il faut qu’on se réarme. Il faut qu’il (Poutine) se dise que le coût [d’attaquer l’Europe] va être trop élevé et ‘je n’y arriverai pas’. » 

Christian Mégrelis nuance tout de même : il ne faut pas surestimer la menace. Selon lui, Vladimir Poutine « n’a pas les moyens de ses ambitions ». S’il « parle sans arrêt », en menaçant les pays européens d’utiliser la bombe atomique, c’est qu’il est en position de « faiblesse », assure l’ancien conseiller. « On ne voit pas les Américains passer leur temps » à compter leurs sous-marins. « Parce qu’ils n’en ont pas besoin » pour intimider.

Gaëlle SHEEHAN