Tendance Ouest Bretagne disponible à Saint-Brieuc (22) ; Air Zen, à Ploërmel (56) ; Littérature Radio, à Vitré (35)… Le déploiement du DAB + (Digital Audio Broadcasting) se poursuit avec la mise en route de nouveaux émetteurs en France, depuis le 17 décembre 2025.

Son arrivée sur les ondes bretonnes, dès 2023, a été progressive : d’abord, dans zones urbaines, telles que Brest ou Rennes, puis dans les zones rurales et autour des axes routiers. L’offre de stations locales, régionales et nationales continue, donc, de s’étoffer à Morlaix (29), Lannion (22), Perros-Guirrec (22), Concarneau (29), Vitré (35), Lorient, Vannes, Quimper ou encore Ploërmel (56), où 39 stations supplémentaires sont répertoriées. À Quimperlé (29), où le DAB + était inexistant, 26 radios seront disponibles.

Qu’est-ce que le DAB+ ?

Pour rappel, le DAB+ est l’équivalent de la TNT pour la télévision. Une diffusion par les ondes hertziennes qui « reprend la logique de celle de la FM. Elle reste gratuite et permet une écoute anonyme, car non connectée à internet. En complément, le DAB+ apporte une très bonne qualité sonore, sur toute la zone couverte. En trajet, vous n’avez pas à changer manuellement de fréquence, explique Maëlo Seuret, délégué de l’association Ensemble pour le DAB+. Sans oublier la possibilité, pour les radios, de partager du contenu visuel : pochettes d’album, photos des animateurs, etc. »

Pour écouter cette radio numérique, il faut disposer d’un poste capable de recevoir à la fois la FM et le DAB +. En voiture, tous les véhicules neufs depuis 2020, en Europe, sont équipés d’un autoradio disposant d’une réception radio numérique. Toutefois, à la maison ou dans le véhicule, il est possible d’installer des adaptateurs sur les appareils plus anciens.

Une diffusion qui doit encore gagner en notoriété

Ce mode de diffusion est aussi meilleur pour la planète. « Là, où avec la FM, il y a une fréquence pour une radio, en DAB+, vous avez 13 stations sur une fréquence, permettant de mutualiser les énergies utilisées pour l’émission », précise Maëlo Seuret.

Une mutualisation qui vient aussi répondre aux « enjeux de saturation des fréquences de la FM dans les grands espaces urbains, empêchant certaines radios de s’implanter », constate le délégué associatif. Et même si la diffusion en DAB+ a un coût pour les radios – environ 30 millions d’euros, selon l’Arcom, en 2026 -, « cela reste un bon moyen d’atteindre de nouveaux auditeurs ».

L’objectif affiché pour le DAB+ est d’atteindre une couverture de 80 % de la population d’ici fin 2026 (environ 70 % aujourd’hui) mais surtout d’accroître sa notoriété auprès des auditeurs, « passée de 20 % en 2024, à 35 % actuellement », selon Ensemble pour le DAB+.