Originaire de Tourrette-Levens et maire de la commune depuis 2020, Bertrand Gasiglia veut poursuivre son engagement. Il se représente aux élections municipales du 15 et 22 mars 2026, sans étiquette, pour continuer d’accompagner les 4 700 Tourrettans à l’occasion d’un second mandat.
Quel bilan dressez-vous de votre premier mandat ?
Il a débuté de manière très particulière, restreint à cause du Covid dans les déplacements, dans les évènements, les rencontres… Mais nous avons pu instaurer pas mal de dynamiques. Je suis très content que deux nouveaux comités des fêtes se soient créés, en plus du troisième principal qui existe depuis toujours. On a une cave à vin qui vient d’ouvrir aussi, quatre jeunes médecins entre 30 et 37 ans qui sont venus faire de la médecine de village. Tout début février, on aura une orthodontiste qui viendra s’installer. C’est très positif et c’est la preuve que le climat que nous créons permet à des particuliers de se sentir bien, de se développer, d’investir à Tourrette-Levens. L’idée, pour le prochain mandat, c’est de prolonger cette dynamique. On a eu à gérer la chute d’un rocher dans l’école (1) et avons lancé des travaux à l’automne, avec quasiment un million d’euros pour sécuriser la falaise. Forcément, les conséquences financières de cet incident ont ralenti notre projet. Mais je pense qu’on a tenu nos engagements.
La Commune a aussi contribué à ce développement ?
Oui, on a rénové trois jardins d’enfants. En 2023, on a inauguré un pôle sportif familial à Brocarel avec deux padels, deux tennis, un terrain de beach, une salle de sport…Il y a aujourd’hui plusieurs centaines d’adhérents et d’utilisateurs. On a aussi refait entièrement le terrain de football avec une pelouse synthétique nouvelle.
Vous parliez de médecins : il en manque, à Tourrette ?
La question de la santé publique est un vrai enjeu. Il y a un besoin différent du haut pays parce qu’on est tout près de Nice. Mais quand je suis arrivé, il n’y avait plus qu’un seul médecin. Aujourd’hui, il y en a cinq, dont quatre jeunes dans des locaux communaux. Et ces quatre médecins se projettent dans le pôle santé qu’on est en train de créer. Il a pris du retard parce que le premier projet était beaucoup trop onéreux. Mais désormais, l’architecte a été retenu et nous devrions déposer le permis de construire au printemps. Il sera adapté pour les médecins généralistes, les kinés, les infirmières, les ostéopathes. Un échographe souhaite aussi s’y installer. C’est un projet qui va avoisiner, sans doute, les 2 millions d’euros.
Votre adversaire, Jérôme Basti, regrette une situation financière « alarmante » à Tourrette. C’est inquiétant ?
Les Tourrettans voient que, sur leur feuille d’impôt, les taux communaux n’ont pas bougé depuis plus de 14 ans maintenant. On a beaucoup investi et doublé l’investissement pour le porter à 3 millions d’euros. On a acheté des bâtiments et des terrains pour préparer l’avenir. Ils seront source de revenus, donc je ne suis pas inquiet du tout pour la santé de ma commune.
Comment envisagez-vous cette adversité avec Jérôme Basti ?
Avec respect. En démocratie, chacun a le droit de critiquer, de proposer, de commenter. Le débat électoral est parfois un peu excessif, mais ce n’est pas propre à ma commune. Je le respecte, je pense qu’il me respecte aussi. Ce qui nous différencie, c’est que moi, je gère, lui, il critique. C’est plus simple de critiquer et de proposer que de gérer au quotidien.
Quels sont vos projets ?
Il y a bien sûr la maison de santé dont nous parlions. Ce sera vraiment le gros projet. Mais je souhaite aussi qu’on puisse livrer, dans le mandat, des cantines à proximité immédiate des écoles de quartier. Aujourd’hui, les enfants se rendent en mini-bus à la cantine. Nous avons déjà, pour l’une des écoles, acheté un terrain juste en face. Il y a aussi la question de l’église, qui est toujours partiellement fermée en raison de mouvements de terrain. J’attends impatiemment le diagnostic précis du géologue, qui tarde à venir, mais nous engagerons aussi ces travaux.
Comment décrire votre village ?
Tourrette est un village très nature, avec 85 % en zone naturelle et qui le restera. C’est un village qui offre des services de bourg centre, tout en étant très proches du littoral. Mais on a un village préservé et c’est ce que je souhaite continuer à avoir.
1. Un énorme bloc rocheux s’est abattu dans la nuit du 23 au 24 janvier sur un bâtiment annexe de l’école primaire Tordo, une salle d’activité. Fort heureusement, aucune victime n’avait été déplorée.