La Russie a fait état, ce lundi, de « lents progrès » dans les négociations avec les États-Unis sur le plan visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, tout en dénonçant les « tentatives malveillantes » de certains pays de faire échouer les pourparlers. « On observe de lents progrès. Ils s’accompagnent de tentatives extrêmement néfastes et malveillantes d’un groupe influent d’États visant à torpiller ces efforts et à faire dérailler le processus diplomatique », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par les agences de presse russes.
Une entente russo-américaine : « c’est ce que redoutent nos adversaires »
Riabkov a loué l’intention du président Donald Trump de trouver « des solutions qui s’attaqueront aux causes profondes du conflit et qui seront durables », tout en critiquant l’attitude des États européens envers le plan de Washington, présenté il y a près d’un mois et qui fait depuis l’objet de négociations.
Une entente russo-américaine sur l’Ukraine, « c’est ce que redoutent tant nos adversaires à Bruxelles et dans plusieurs capitales européennes, qui, dans leurs pires cauchemars, ne peuvent qu’imaginer les résultats auxquels nous travaillons », a déclaré Riabkov. « Nous continuerons à avancer dans cette direction sans relâcher nos efforts », a-t-il ajouté.
De nouveaux pourparlers sur le plan des États-Unis se sont déroulés ce week-end en Floride, avec des rencontres séparées de responsables américains avec les émissaires russes et ukrainiens. Si ce dernier cycle de négociations n’a produit aucune percée significative, les États-Unis et l’Ukraine ont salué des échanges « productifs et constructifs ».
La version originale du plan américain pour l’Ukraine avait été perçue à Kiev comme répondant largement aux demandes du Kremlin. Les détails de la nouvelle version ne sont pas connus mais ils impliquent, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, des concessions territoriales de la part de l’Ukraine en échange de garanties de sécurité occidentales.
Les Européens, soutiens de Kiev, avaient de leur côté avancé une proposition parallèle qui implique le déploiement d’une force multinationale en Ukraine, des garanties semblables à celles de l’article 5 du traité de l’Otan pour ce pays et une armée ukrainienne forte de 800 000 hommes. Soit autant d’éléments considérés comme inacceptables par Moscou et déjà rejetés par le passé.