La porte-fenêtre de la galerie d’Apollon du Louvre, empruntée par les cambrioleurs lors du casse spectaculaire du musée, a été équipée d’une grille de sécurité.

DIMITAR DILKOFF / AFP

La porte-fenêtre de la galerie d’Apollon du Louvre, empruntée par les cambrioleurs lors du casse spectaculaire du musée, a été équipée d’une grille de sécurité.

Elle était devenue la coqueluche des touristes après le casse spectaculaire. La porte-fenêtre de la galerie d’Apollon du Louvre, empruntée par les cambrioleurs le 19 octobre pour dérober les bijoux, a été équipée d’une grille de protection ce mardi 23 décembre en début de matinée. « C’est l’une des mesures d’urgence décidées après le vol », a indiqué à l’AFP Francis Steinbock, administrateur général adjoint de l’établissement culturel parisien, récemment secoué par une grève.

Comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous, partagées sur le compte X du musée parisien, des ouvriers installés sur le balcon ont réceptionné une imposante grille montée par un camion-nacelle pour la fixer sur la porte-fenêtre. « Le Louvre tire toutes les leçons du vol du 19 octobre dernier et poursuit sa transformation et le renforcement de son architecture de sûreté », peut-on lire en légende de la vidéo.

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Les images de la porte-fenêtre cassée par les cambrioleurs avaient fait le tour des réseaux après l’impressionnant braquage… au point d’attirer certains touristes, comme le rapportaient alors Courrier International et Le Parisien. Les médias ironisaient sur cette « fenêtre la plus célèbre du monde », devenue une « attraction touristique » parisienne voire la « nouvelle star du musée ».

Après un casse aussi médiatisé, le Louvre souhaite montrer au plus vite qu’il est en mesure de protéger ses oeuvres. Lors de son audition au Sénat, la présidente du musée Laurence des Cars avait promis que la grille serait reposée « avant Noël ». Elle avait précisé que la précédente avait été retirée en 2003-2004, lors d’importants travaux de restauration de la galerie d’Apollon.

Des « réflexions » en cours pour sécuriser « les autres fenêtres »

Auprès de l’AFP, Francis Steinbock a rappelé cet engagement d’effectuer les travaux « avant le fin de l’année », précisant que l’opération avait été pilotée par François Châtillon, l’architecte en chef des monuments historiques du Louvre. Des « réflexions » sont en cours concernant la « sécurisation sur les autres fenêtres », a poursuivi l’administrateur général adjoint du musée. Un rapport alertait dès 2018 sur des failles de sécurité au niveau de la galerie d’Apollon.

D’autres mesures de sécurité ont été mises en place. Comme annoncé, un poste de police mobile est désormais déployé dans la cour Napoléon. « Il sera présent pendant toute la période des fêtes de fin d’année ainsi que lors des pics de fréquentation », a confirmé Francis Steinbock. La semaine dernière, le Louvre avait également annoncé l’achèvement de la mise en place de dispositifs anti-intrusion autour du musée.

Le renforcement de la vidéosurveillance sur les façades du bâtiment historique est l’autre chantier majeur du plus grand musée du monde. « Nous avons annoncé un dispositif d’une centaine de caméras positionnées autour du palais », a fait savoir l’administrateur général adjoint. « Le marché a été signé et l’installation pourra débuter tout au long de l’année 2026 », a-t-il précisé.

Le butin du braquage – huit joyaux de la Couronne de France estimés à 88 millions d’euros – reste introuvable. Depuis l’incident, la sécurité du musée reste très critiquée, le braquage ayant révélé une série de défaillances. Les voleurs auraient pu être stoppés « à 30 secondes près », a notamment estimé mi-décembre Noël Corbin, chef de l’Inspection générale des affaires culturelles.