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Publié le 24/12/2025 22:28
Mis à jour le 24/12/2025 22:28
Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min

« Ce n’est pas une méthode d’abattage acceptable » : au Royaume-Uni, le gouvernement envisage d’interdire d’ébouillanter les homards vivants
(France 2)
2min
Le débat sur le bien-être animal s’invite parfois dans les familles à l’approche du réveillon. Au Royaume-Uni, le gouvernement veut interdire la cuisson des homards vivants, jugée trop cruelle.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
C’est un geste banalisé. Mais ébouillanter un crustacé vivant pourrait bientôt devenir illégal au Royaume-Uni, selon un projet de loi dévoilé cette semaine. Dans une poissonnerie de Londres qui vend ses homards pour les fêtes, la mesure divise les clients.
« C’est complètement ridicule. Nous avons toujours tué des animaux pour les manger. Qu’est-ce qui a changé ? Tout ça est bien trop extrême », juge un homme. « Moi, je présente mes excuses quand je le mets dans la marmite d’eau bouillante. C’est vrai que c’est cruel », admet une autre cliente.
Ce poissonnier français recommande déjà à ses clients une autre méthode pour tuer le homard avant de les ébouillanter. « Vous aurez une petite croix ici avec un couteau juste ici et c’est au travers de la tête, c’est instantané, plutôt que de les mettre bouillants dans l’eau », explique Hervé Zikel, poissonnier « The Sea, The Sea », à Londres, au Royaume-Uni.
Dans son projet de loi sur le bien-être animal, le gouvernement britannique estime que « faire bouillir un crustacé vivant n’est pas une méthode d’abattage acceptable ». Un succès pour un vétérinaire qui se bat depuis dix ans avec son association, Compassion pour les crustacés : « La science indique depuis longtemps que les crustacés sont des êtres sensibles, c’est-à-dire capables de ressentir la douleur. Le fait que nous les ayons traités de manière aussi inhumaine pendant des années, en les faisant bouillir vivants ou en les congelant jusqu’à la mort a été clairement injuste », pointe le Dr Ben Sturgeon, de l’association « Crustacean Compassion ».
Les associations recommandent l’électrocution des crabes et homards, une technique réputée moins cruelle, mais qui nécessite du matériel très coûteux, comme une machine spécialisée. Une aberration pour un restaurateur : « Qu’est-ce que je dois faire, mettre les pinces du homard dans une prise ? Les restaurateurs ne vont pas dépenser 4 000 euros pour électrocuter des homards. Je ne vois pas comment le gouvernement va faire appliquer ça, à moins de mettre des policiers dans ma cuisine, et dans toutes les cuisines du pays », interroge James Chiavarini, du restaurant « La Palombe », à Londres.
Au Royaume-Uni, le débat est lancé, et la question du bien-être des homards prête à s’inviter à la table des fêtes.