Antihéros par excellence, Marty Mauser, incarné par un Timothée Chalamet parfaitement en contrôle de son jeu, est un aspirant champion de ping-pong dont l’arrogance n’a d’égale que la précision millimétrée de ses revers.

Librement inspiré de la vie du véritable Marty Reisman, le film suit ce prodige du ping-pong aussi talentueux qu’arrogant, issu des quartiers pauvres du Lower East Side de la Grosse Pomme dans les années 1950. Bien que pauvre, Marty possède une confiance en lui et en son talent de sportif qui le pousse à défier quiconque croise son chemin. 

Timothée Chalamet et Gwyneth Paltrow sur le plateau du film «Marty Supreme».

Timothée Chalamet et Gwyneth Paltrow sur le plateau du film «Marty Supreme».

PHOTO TIRÉE DE X

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Sa trajectoire se heurte à celle de Kay Stone (Gwyneth Paltrow), une ancienne vedette de cinéma oubliée, ainsi que celle de Milton Rockwell (Kevin O’Leary), son mari, un magnat de l’industrie dont le soutien financier finit par s’avérer toxique. Entre sa petite amie enceinte, Rosie (Odessa A’zion), et son ami de longue date Wally (Tyler the Creator), Marty tente de conquérir le titre de champion du monde de ping-pong.

Gwyneth Paltrow et Timothée Chalamet à la première de leur film «Marty Supreme», le 16 décembre dernier, à New York.

Gwyneth Paltrow et Timothée Chalamet à la première de leur film «Marty Supreme», le 16 décembre dernier, à New York.

MEGA/WENN

Si le film est une réussite, c’est avant tout grâce au jeu impeccable de Timothée Chalamet (qui sera, une fois de plus, dans la liste des nommés aux Oscars). L’acteur de 29 ans, également producteur du long métrage, ne quitte jamais son personnage et livre ici une prestation mémorable (son Bob Dylan de l’an dernier semble affreusement fade en comparaison). Il incarne un Marty Mauser calculateur, nerveux et habité par une certitude absolue en ses propres capacités. Il faut également souligner le retour de Gwyneth Paltrow au grand écran, qui insuffle au film de 150 minutes une élégance froide et fragile.

Josh Safdie, qui signe le scénario de Marty Suprême avec son fidèle collaborateur Ronald Bronstein, insuffle au film un rythme effréné, cette énergie caractéristique de Good Time et Uncut Gems, en y ajoutant une touche de nostalgie. La reconstitution du New York des années 1950 est une réussite totale, et la trame sonore anachronique de Daniel Lopatin (dans laquelle on retrouve un redoutable Everybody Wants to Rule the World de Tears for Fears), crée un décalage temporel efficace.

On adhère sans réserve et on applaudit.

Note: 4,5 sur 5