- Lors d’une conférence de presse organisée le 19 décembre, Vladimir Poutine a répondu à TF1-LCI en affirmant qu’il allait se pencher sur l’affaire de Laurent Vinatier.
- Le chercheur français est emprisonné en Russie depuis juin 2024.
- Le Kremlin a indiqué ce mercredi à TF1-LCI qu’il avait fait une proposition à la France.
L’affaire Laurent Vinatier va-t-elle prendre un nouveau tournant ? Le 19 décembre dernier, lors de sa conférence de presse annuelle, le président russe Vladimir Poutine a répondu à une question de TF1-LCI sur ce sujet. Il a alors assuré qu’il allait se pencher sur cette affaire touchant le chercheur français emprisonné en Russie depuis juin 2024 et qui pourrait être jugé pour « espionnage ». « Je vous promets que je vais me renseigner », a-t-il indiqué. « Et s’il y a la moindre chance de résoudre cette question de manière positive, si la loi russe le permet, nous ferons tout notre possible. »
Mardi 23 décembre, Moscou a finalement contacté TF1-LCI pour faire part des suites du dossier. Le Kremlin, par l’intermédiaire de son porte-parole Dmitri Peskov, a appelé notre journaliste et correspondant à Moscou, Jérôme Garro. Il lui a alors indiqué que « le président Poutine a ordonné de revérifier le dossier ». « Nous avons fait une proposition à la partie française », a poursuivi la Russie (voir vidéo en tête de cet article). « Nous attendons maintenant leur réponse. »
« Agent de l’étranger »
Les propos de Vladimir Poutine, vendredi dernier, avaient donné de l’espoir aux proches du Français. « Nous espérons une issue favorable à la situation de Laurent Vinatier », avait commenté dans les heures suivantes son avocat français, Me Frédéric Bélot, auprès de l’AFP. « Nous espérons que son dossier sera pris en considération au plus haut niveau et qu’il pourra faire valoir ses arguments en défense contre l’accusation d’espionnage portée contre lui. »
Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu' »agent de l’étranger », alors qu’il collectait des « informations militaires » pouvant être « utilisées contre la sécurité » de la Russie. L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance. En août, il avait comparu devant un tribunal russe pour des accusations d' »espionnage » qui, si elles étaient confirmées, risqueraient d’alourdir considérablement sa peine. L’enquête a été prolongée et il pourrait connaître un nouveau procès pour espionnage fin février 2026, selon son avocat français.
Lire aussi
Guerre en Ukraine : la Russie fait état de « lents progrès » dans les négociations avec les Américains
Ce chercheur de 49 ans, spécialiste de l’espace post-soviétique, était employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine. Paris exige de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage.
La rédaction de TF1info
