Par

Thomas Bernard

Publié le

29 avr. 2025 à 18h46

Malgré un ralentissement du marché, 68 millions d’albums de BD ont été vendus en 2024 en France. Un genre populaire reliant des millions de lecteurs. Un lien entretenu tous les jours par le Nantais Wilhem Van Dyck avec BuDule, un marché en ligne recensant des milliers de BD et dédié à l’achat/vente des BD d’occasion entre particuliers.

Explications et rencontre avec un « BDphile ».

BuDule

Collectionneur de BD et passionné de cette littérature depuis le plus jeune âge. À l’instar de tous les collectionneurs est limité en termes de place.

« À 35 ans, j’avais atteint le sommet de BD chez moi. C’était le mode Tetris dans la maison (sic) », rigole celui qui avait une collection de 5 000 BD chez lui. Le Nantais commence à vendre ou troque des BD à d’autres « BDphiles ».

Le père de famille navigue sur Vinted, Leboncoin, Rakuten pour dénicher des BD. « C’était compliqué de trouver un numéro précis, il n’y a pas de moteur spécifique sur ces sites », explique l’homme de 56 ans.

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C’est en cherchant le tome 8 des Maîtres de l’Orge que l’ancien conseiller d’orientation a l’idée de BuDule. « Un lieu pour la BD, rien que pour la BD et pour l’amour de la BD », ajoute le Nantais.

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Il développe alors un moteur de recherche destiné aux « BDphiles » permettant d’effectuer une recherche par série, auteur, genre ou type d’édition. Pour sa base de données, le fondateur de BuDule s’appuie sur Bdovore, une base de données recensant plus de 380 000 BD.

Le site BuDule ouvre en septembre 2023 et fait l’intermédiaire entre l’acheteur et le vendeur.

« Pour mettre en vente sa BD, il faut saisir le code-barres. L’année de l’édition, le nom, la vignette etc. sont remontés via la base de données. Ensuite, il faut définir l’état de la BD, le prix et son type d’édition, c’est-à-dire soit une réédition ou une originale », décrit le fondateur de BuDule.

Lors de la création du site 2 000 BD étaient recensées, aujourd’hui il y en a 19 000.

Un nouveau chapitre pour le passionné de BD

C’est en CP que l’idylle entre Wilhem et la BD débute comme s’en souvient l’ancien salarié de l’Éducation nationale. « J’ai une légère dyslexie qui ne m’empêche pas de lire mais qui me ralentit dans la lecture. À la même période, j’ai les Tintin à proximité donc le dessin me facilite le travail. J’ai aimé lire en même temps que j’ai aimé la BD. »

Une bonne BD c’est une bonne narration et un bon dessin. Pour moi, un bon dessin c’est un dessin agréable à l’œil.

Wilhem Van Dyck
Fondateur de BuDule

L’aventure BuDule débute en 2022, lorsque le passionné de BD démissionne de l’Éducation nationale après 32 ans au sein de la fonction publique. « J’ai toujours eu cette idée de démissionner pour faire quelque chose en lien avec la BD », confie-t-il.

L’ancien fonctionnaire découvre le quotidien d’un autoentrepreneur, « la solitude du chef d’entreprise » ainsi que « l’ascenseur émotionnel de l’entrepreneur entre doute et excitation ».

Avec BuDule, Wilhem entame une nouvelle étape de sa vie et non un nouveau départ.

« J’avais 52 ans quand j’ai démissionné. Quand tu changes de vie à 52 ans, tu ne recommences pas à zéro. Effectivement, j’ai appris des choses et je continue d’apprendre. Il y a à la fois un côté stimulant mais aussi flippant (sic) », analyse le Nantais.

Un nouveau chapitre dans lequel, Wilhem a pu vivre « des épisodes stimulants » comme sa rencontre avec Olivier Schwartz, dessinateur de Spirou, qui a accepté de faire la mascotte de BuDule ou bien son invitation au festival de BD Quai des Bulles, organisé à Saint-Malo.

« Je me serai maudit si je n’avais pas essayé », avoue avec philosophie Wilhem Van Dyck.

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