Marron glacé à Noël : et si on s’était trompé sur ses bienfaits
?
Vous l’évitez à Noël ? Beaucoup le rangent au rayon “trop
sucré”. Sauf que les nutritionnistes nuancent : le marron glacé
reste la châtaigne, confite et brillante, mais pas une calorie
vide. Dans la portion, il conserve des nutriments que n’offrent pas
les bonbons purement sucrés. De quoi regarder cette douceur
différemment, surtout si l’on s’intéresse aux bienfaits du
marron glacé.
Petit rappel : un marron glacé est une châtaigne confite
plusieurs jours dans un sirop de sucre vanillé, puis glacée de
sucre pour l’aspect craquant. Une confiserie chic, certes, mais
issue d’un fruit riche de base. C’est là tout l’enjeu du débat fête
contre santé. Et la suite risque d’étonner.
Trois bienfaits du marron glacé, validés par des
nutritionnistes
« Même dans une confiserie, la présence du fruit apporte un
« bagage » de minéraux que l »on ne trouve pas dans un bonbon
chimique », explique le Dr Jean‑Michel Lecerf, chef du service
nutrition de l’Institut Pasteur de Lille, au Journal des Femmes
Santé. Selon la table Ciqual de l’Anses, 100 g apportent environ 54
mg de potassium, utile à la détente musculaire et
à l’élasticité des artères. Autre atout, le
manganèse : un seul marron glacé couvre près de 15
% des apports journaliers, antioxydant participant aussi à la
solidité osseuse. Ces atouts existent car le fruit reste présent,
même confit.
- Un apport minéral intéressant pour la tension et les os.
- Un carburant amidon + sucre qui diffuse un peu moins
brutalement que du sucre pur, apprécié des sportifs avant ou après
l’effort. - Une gourmandise quasi sans graisses : environ 60
calories la pièce vs 75 pour un Ferrero Rocher ; 2 fois
plus sucré mais près de 50 fois moins gras.
Sucre, énergie, graisses : où se situe le marron glacé face aux
chocolats ?
Le marron glacé contient de l’amidon hérité de
la châtaigne, mélangé au sucre du sirop. Résultat : l’énergie
arrive moins d’un coup qu’avec du sucre pur, même si son
index glycémique reste élevé. C’est aussi pourquoi
certains sportifs l’apprécient en recharge rapide, juste avant ou
après l’effort. Côté comparaison, une pièce tourne autour de 60
kcal, contre 75 pour un Ferrero Rocher.
Sur les graisses, l’écart est frappant : deux fois plus sucré
que ce chocolat, le marron glacé est environ 50 fois moins gras.
Reste un point clé : ce n’est pas un aliment santé au sens strict,
mais un plaisir qui offre davantage de minéraux qu’un bonbon
classique. Dans une logique d’équilibre, il a donc de vrais atouts
pour remplacer ponctuellement d’autres douceurs plus grasses.
Marron glacé à Noël : combien et quand
en manger ?
Pour un adulte en bonne santé, les nutritionnistes situent la
zone 1 à 2 marrons glacés par jour “sans
problème”, à condition d’ajuster le reste. Concrètement, si vous en
prenez deux, réduisez la portion de féculents au repas suivant ou
zappez le dessert sucré. L’idéal : en fin de repas ou au goûter,
quand les fibres du repas ou d’un fruit ralentissent l’absorption
des sucres et limitent le pic d’insuline.
Astuce toute simple, un thé ou une infusion sans sucre augmente
la satiété par contraste amer. Si vous surveillez votre glycémie ou
vivez avec un diabète, c’est un plaisir très occasionnel,
une seule pièce. Pour les enfants, gardez une
portion minuscule en fin de repas. Bref, un petit plaisir
saisonnier qui se dose et se savoure.