L’animateur emblématique Michel Drucker revient au micro de RTL sur ses 63 années de carrière. Âgé de 83 ans, il se remémore ses débuts : « J’y pense avec beaucoup de précision puisque j’habite l’endroit où j’ai débuté, à cent mètres de la rue Cognacq-Jay à Paris ».
Michel Drucker a débuté sa carrière de journaliste en 1962, lors de son service militaire qu’il effectue en partie au service de l’Information de l’armée à Paris. Mais c’est, deux ans plus tard, dans les studios de l’ORTF, installés au numéro 13-15 de la rue Cognacq-Jay, dans le 7ᵉ arrondissement, que Michel Drucker a eu le coup de foudre pour le métier de présentateur télé.
« Le jour où ma vie a basculé est le jour où je suis rentré à la télévision, alors que je ne m’y attendais pas du tout », assure-t-il. Dans son autobiographie Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?, il explique comment il a réussi à obtenir un premier stage à Sports Dimanche, la première émission sportive à la télévision. Par la suite, il a poursuivi sa carrière à la télévision publique en animant d’abord des rubriques sportives, puis des programmes de divertissement.
« Les gens me demandent souvent si j’ai toujours la passion après 63 ans : je réponds oui, car la passion ne fatigue pas », confie à RTL le présentateur lors du festival Des Livres, Des Artistes à Paris, où il défend son dernier ouvrage : Avec le temps (Albin Michel), sorti en avril dernier.
Le secret pour durer ? Avoir de l’humour, et de l’auto-dérision
Michel Drucker
« Je continue parce que c’est une drogue, plaisante Michel Drucker. Pour la famille, ça peut être une drogue dure, mais pour moi c’est une drogue douce. Je gamberge beaucoup. J’ai un grain. Ma femme me prend pour un fou, mais j’aime bien cette folie ».
Selon lui, il doit sa longévité à son père : « Il a été médecin jusqu’à 85 ans. Il a même réalisé un accouchement quelques semaines avant sa mort » confie-t-il. Le secret pour durer ? « Avoir de l’humour, et de l’auto-dérision. » Celui qu’on surnomme « le patron » en est persuadé : « Évidemment que je mourrai à la télé, je ne vais pas mourir dans mon lit. Pourquoi pas mourir sur scène après avoir fait une bonne émission avec un bon sondage ? Les patrons seraient contents », exprime-t-il au micro de RTL.
Faudra-t-il couper au montage ? La réponse de la figure de l’audiovisuel français est catégorique : « Non ! »
Difficile de durer, encore plus de décrocher
Le défi de sa vie aura été de durer : « Tous les artistes veulent durer, les hommes politiques veulent durer, les écrivains veulent durer. C’est ce que me disait Charles Aznavour : Mais le problème une fois qu’on a duré et qu’on a réussi que se passe-t-il après ? Comment décroche-t-on ? »
C’est le sujet de son livre Avec le temps. À quel moment doit-on s’en aller ? « Trop tôt on le regrette trop tard on le regrette aussi. Donc, on ne s’arrête pas on attend la mort tranquillement« , conclut-il.
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