« Je n’avais jamais entendu un coup de feu de ma vie, témoigne Dominique* à voix basse, de peur d’être entendue. Vendredi 19 décembre, vers 21 heures, cette habitante du 8, rue Quivogne, un immeuble situé à deux pas de la gare de Perrache (Lyon 2e), sursaute en entendant une détonation. Le lendemain, la police vient toquer à sa porte. L’enquête de voisinage confirme ses suspicions : il s’agissait bien d’un tir.
La peur monte d’un cran le jour de Noël, jeudi 25 décembre, lorsqu’aux alentours de 20 h 40, une nouvelle salve retentit entre les murs de la résidence sociale. « Cette fois-ci, la BAC (brigade anticriminalité) est vite intervenue. » Certains témoins rapportent des fouilles opérées sur de jeunes suspects, mais selon nos informations, aucune interpellation n’a été menée à ce stade. « Le ou les auteurs des faits ont pris la fuite », confie une source proche du dossier, affirmant par ailleurs qu’une enquête a été ouverte afin de le(s) retrouver.
Du narcotrafic dans le parking de l’immeuble ?
En attendant, les habitants vivent « parqués » chez eux, glisse Dominique. « Depuis 3 ou 4 ans, nous constatons quotidiennement la présence de petits bouts de cartons pliés afin de maintenir la porte d’entrée ouverte. Nous avons demandé au bailleur (Grand Lyon habitat, N.D.L.R.) de faire quelque chose, par exemple de remplacer cette ouverture par une porte aimantée, mais rien ne bouge », regrette-t-elle.
La rumeur évoque la présence d’un trafic de stupéfiants auquel se livreraient des personnes étrangères à l’habitation, dans les parkings de l’immeuble. « C’est possible, rétorque Dominique en s’enfonçant dans son sofa, de toute évidence mal à l’aise. Ou alors il s’agit d’un fou qui a en sa possession une arme à feu… » Quelle que soit la réponse, cette dernière entend bien rester confinée dans son habitation, le temps que la quiétude regagne les lieux.
*Le prénom a été changé