Depuis plus de cinquante ans, la Métropole de Montpellier connaît une croissance démographique soutenue, portée par l’attractivité de la ville-centre et le développement progressif de ses communes périphériques. Une dynamique qui place le territoire parmi les plus dynamiques de France, non sans poser de nouveaux défis.
C’est une courbe qui ne trompe pas. Depuis plus d’un demi-siècle, la démographie de la Métropole de Montpellier suit une trajectoire résolument ascendante, portée par l’attractivité de son cœur urbain et l’essor continu, quoique plus modéré, de ses communes périphériques. Des chiffres qui racontent, bien au-delà des statistiques, l’histoire d’un territoire en perpétuel mouvement, façonné par l’arrivée de nouvelles populations, les mutations urbaines et les choix d’aménagement.
En 1968, Montpellier comptait un peu plus de 160 000 habitants. La ville sortait alors à peine de son statut de préfecture régionale discrète. Cinquante-cinq ans plus tard, le paysage a radicalement changé. Au 1er janvier 2023, la capitale héraultaise affiche 310 240 habitants, contre environ 285 000 en 2017, soit une hausse de 8,8 % en six ans.

Si Montpellier reste nettement moins peuplée que Toulouse, capitale régionale avec 514 819 habitants au 1er janvier 2023 (+ 35 266 habitants entre 2017 et 2023), l’Insee souligne toutefois que sa croissance démographique y est encore plus forte. Elle atteint en moyenne + 1,4 % par an sur la période récente, contre + 1,2 % entre 2012 et 2017. Dans les deux plus grandes communes d’Occitanie, les soldes naturel et migratoire demeurent largement positifs.
Castelnau-le-Lez assoit sa deuxième place
Cette dynamique ne date pas d’hier. Dès les années 1970, Montpellier connaît un essor spectaculaire, alimenté par l’arrivée des rapatriés d’Algérie, la création de nouvelles facultés, puis l’affirmation progressive d’un pôle universitaire, médical et technologique reconnu à l’échelle nationale.
Autour de la ville-centre, les 31 communes de la Métropole évoluent à des rythmes très contrastés. S’il manque toujours une grande ville périphérique capable d’équilibrer Montpellier, Castelnau-le-Lez conforte sa place de deuxième commune avec 26 058 habitants et une croissance soutenue de 27,2 % entre 2017 et 2023. Elle devance désormais Lattes, qui compte 17 351 habitants et progresse plus modestement (+ 4,7 %).
Certaines communes affichent des hausses spectaculaires en pourcentage, à l’image de Restinclières (+ 38,3 %), mais sur des volumes de population plus faibles. Saint-Jean-de-Védas franchit, elle, la barre des 13 000 habitants (+ 33,2 %), illustrant un rattrapage progressif de l’ouest de la Métropole. Les progressions observées à Pignan, Cournonterral, Saussan et surtout Juvignac, désormais forte de 14 055 habitants, confirment cette tendance.
Le Crès a perdu une centaine d’habitants
Ces territoires séduisent par leur cadre de vie, leur proximité avec Montpellier et le développement de nouveaux quartiers résidentiels. Seule commune en léger recul, Le Crès a perdu une centaine d’habitants entre 2017 et 2023, tout en restant proche du seuil symbolique des 10 000 habitants.
Au total, les 31 communes de la Métropole de Montpellier rassemblent désormais 522 542 habitants, avec une croissance annuelle moyenne de 1,7 % entre 2017 et 2023. Un rythme supérieur à celui de la Métropole de Toulouse (+ 1,5 %), et nettement plus élevé que ceux observés à Nîmes (+ 0,4 %) ou au sein de la communauté urbaine de Perpignan (+ 0,6 %).
Une dynamique qui confirme la place de Montpellier parmi les territoires les plus attractifs de France, mais qui pose aussi, avec une acuité croissante, la question du logement, des transports et de l’équilibre entre la ville-centre et ses périphéries.