L’anticipation est l’un des points forts de The Atlantic depuis sa création en 1857. Cette vénérable revue littéraire et politique, où écrivent les plumes les plus prestigieuses du moment, a su faire de son site un très dynamique lieu de réflexion et de débat. Elle a franchi en 2024 la barre symbolique du million d’abonnés à ses versions numérique et papier.

Fondé par un groupe d’écrivains à Boston, quelques années avant la guerre de Sécession, le magazine s’est donné pour mission de n’être l’“organe d’aucun parti”, mais le porte-parole de l’“idée américaine”. La publication des premiers textes de Mark Twain, des reportages de guerre de Nathaniel Hawthorne et de la Lettre de la prison de Birmingham (vibrante défense de la non-violence, 1963) de Martin Luther King ne dément pas cet idéal.

Si la revue n’a que rarement soutenu un candidat à la présidence, elle a pris trois fois parti contre Donald Trump, dénonçant le danger qu’il représente. The Atlantic a même fini par devenir une sorte de bête noire du président républicain, tout comme l’actuel directeur de la rédaction, Jeffrey Goldberg. Ce dernier a pourtant été inclus par erreur dans une boucle Signal où des plans de guerre ont été échangés, se voyant ainsi offrir un énorme scoop.