Objectif maintien ! Claude Puel, ancien entraîneur du Gym entre 2012 et 2016, reprend l’équipe pour la fin de saison. La tâche sera compliquée. Malgré la qualification en Coupe de France, les Aiglons sont au fond du trou : 6 défaites consécutives en Ligue 1, zéro pointé en Coupe d’Europe, conflit avec les supporters… Le départ de Franck Haise était inévitable.
L’actu des régions
Chaque jour, un tour d’horizon des principales infos de toutes les régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « L’actu des régions ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
À l’OGC Nice, pas de trêve des confiseurs pour les fêtes de fin d’année. En guise de cadeaux sous le sapin : la sortie de Franck Haise, et le retour de Claude Puel, mi-pompier, mi-père Noël. Déjà entraîneur du Gym entre 2012 et 2016, il aura la lourde tâche de redresser la barre d’un navire en pleine dérive. Et il a déjà fixé le cap lors de la conférence de presse de présentation : « Il est urgent de mettre en place des choses simples. Nous devons aller à l’essentiel, ne pas se perdre, les joueurs ont besoin de clarté, pour retrouver de la cohésion et de la confiance. »
Dit comme ça, c’est effectivement simple. Et l’homme sait de quoi il parle. « Je connais ce genre de situations, je suis passé par là à Leicester et à Saint-Étienne. Et j’aime ce genre de défis ! » Le sexagénaire ne manque pas d’expérience, et a pour autre atout de connaître la maison rouge et noire comme s’il l’avait faite. Sur les quatre saisons passées sur le banc, deux se sont terminées aux portes de la champion’s league, à la quatrième place du championnat de France.
À en croire Jean-Pierre Rivère, la décision de s’adresser à Claude Puel s’est imposée d’elle-même, comme une évidence, en quelques heures à peine. Il faut dire qu’il y a urgence. Et pour le principal intéressé, la réponse a été toute aussi rapide. « J’ai pris beaucoup de plaisir ici, j’ai œuvré avec le président pour faire grandir ce club, on a beaucoup travaillé sur ce centre d’entraînement, sur les structures… pour l’installer dans le futur. Il reste un petit palier à franchir, et on va essayer de le franchir pour installer le club à sa vraie place. »

Claude Puel de retour sur le banc de l’OGC Nice. Cette fois-ci, il ne pourra pas compter sur Hatem Ben Arfa pour hisser l’équipe à la 4ᵉ place du championnat (saison 2015-2016).
•
© Jean-François OTTONELLO / MAXPPP
C’est bien connu : c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Maurice Cohen en rigole : « Avec Jean-Pierre [Rivère] on s’est présenté en mode commando la semaine dernière. Notre commando s’est agrandi. » Deux ex-présidents et un ex-entraîneur. La recette du succès ou petite tambouille entre amis ?
Pas vraiment rassurant
Claude Puel le sait, les fans niçois ont parfois la dent dure : « je sais que les supporters peuvent être très exigeants et ils peuvent le manifester très durement… Je l’ai connu moi aussi. Mais depuis mon départ j’ai toujours reçu énormément de remerciements et de considération de la part des Niçois… C’est important. Je sais qu’il y a beaucoup d’amour pour ce club. »

Claude Puel (au centre), encadré par Jean-Pierre Rivère et Maurice Cohen. Deux ex-présidents autour d’un ex-entraîneur : le commando de choc pour la deuxième partie de saison de l’OGC Nice.
•
© FTV/ E. Arnau
De fait, les supporters avaient un peu pris Claude Puel en grippe il y a 10 ans. Ils lui reprochaient notamment une forme de favoritisme : l’entraîneur avait fait débuter ses deux fils en professionnels à Nice, malgré des résultats parfois jugés insuffisants. C’était même devenu l’objet d’un différend avec la direction du club et cause probable du départ de l’entraîneur.
Pour Solange Claude, présidente du Club des Supporters de l’OGC Nice, l’une des associations d’ultras, le retour de Claude Puel au Gym est une sacrée surprise… « De mémoire, ça ne s’était pas très bien terminé entre Jean-Pierre Rivère, le club et lui… Notamment sur la gestion de ses fils … Il est connu pour son côté testard et un caractère bien trempé… C’est peut-être ce qu’il nous faut… mais tout de même : ça fait 4 ans qu’il n’a pas de club, il a été viré de Saint-Étienne… C’est pas vraiment rassurant… »
Le départ de Franck Haise était malheureusement devenu inéluctable. « Lors du match de coupe face à Saint-Étienne, j’ai réalisé que le mal était plus profond que ce que j’imaginais, » confie Jean-Pierre Rivère. « Franck est quelqu’un que j’apprécie beaucoup sur le plan de ses compétences mais également humainement. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait que le chemin s’arrête. »
Les supporters aussi se sont fait une raison. « Je suis triste pour lui mais je sais qu’il va rebondir, » affirme Solange Claude. « Il a semé le trouble lui-même avec sa communication. Il n’a pas parlé quand il aurait dû, ensuite il en a trop dit, puis il s’est fait recadrer par l’actionnaire et a fini par dire qu’il ne parlerait plus. Mais c’est une très belle personne. »
Cette annonce rapide laisse tout de même un espoir : celui de mener à bien un mercato hivernal, lui aussi en mode commando. Les départs annoncés de Jérémy Boga et Terem Moffi, suite aux démêlés avec les supporters, ne sont toujours pas actés. Mais il faut de toute façon songer à renforcer l’équipe.
Après Claude Puel, entraîneur de 2012 à 2016, Maurice Cohen, président de 2002 à 2009 et Jean-Pierre Rivère, éternel futur ex-président, il faudra peut-être regarder du côté des anciennes gloires de l’équipe pour redonner de l’espoir. Pourquoi pas une attaque Hatem Ben Arfa (2015-2016), Mario Balotelli (2016-2019) et Roby Langers (1989-1991)… ça aurait le mérite d’avoir de l’allure !