Il n’y a pas de chiffres officiels qui recensent le nombre de mineurs qui ont péri dans l’exercice de leurs fonctions dans le bassin houiller de la Loire. Un article, publié dans nos colonnes en 2019, fait état de 800 mineurs morts dans les puits stéphanois entre 1860 et 1945. Dans ce décompte funeste, il n’a pas été indiqué les nombreux mineurs décédés des suites de la silicose.
Ces statistiques, même si elles sont vraisemblablement en deçà de la réalité, font froid dans le dos : elles mesurent l’ampleur des familles brisées, des destins fracassés, des vies broyées. L’histoire du bassin houiller de la Loire aux XIXe et XXe siècles est émaillée de catastrophes tragiques. Coups de grisou, coups de poussières, incendies, noyades, éboulements, défaillance de machinerie…