Pas de viol, pas d’administration de substance de nature à altérer le discernement, pas de mise en danger de la vie d’autrui. Il y a quatre jours, l’ordonnance de renvoi du prêtre de Poligné l’a innocenté de beaucoup de choses. Ce prêtre du diocèse de Rennes passera devant un tribunal correctionnel uniquement pour usage de stupéfiants. Fini la cour d’assises. L’instruction a montré que ses rapports sexuels avec un mineur n’étaient pas sous la contrainte chimique et que le mineur lui avait sciemment caché son âge. Et qu’étant donné sa taille et sa corpulence, le prêtre ne pouvait pas deviner son âge.
L’église a démis le prêtre de ses fonctions, incarcéré pendant plusieurs mois.
Ce mardi 30 décembre, dans un communiqué, Monseigneur Pierre d’Ornellas, l’archevêque de Rennes prend « acte de la décision rendue par la justice civile concernant le père Yannick Poligné, prêtre du diocèse de Rennes. « Il attend désormais le jugement du tribunal correctionnel le concernant. »
Quant au sort qui sera réservé au prêtre Poligné, l’archevêque rappelle que : « selon le droit de l’Église, puisqu’il s’agit d’une situation impactant un clerc avec un mineur, celle-ci relève de la compétence du Dicastère pour la Doctrine de la Foi au Vatican. »
L’Archevêque de Rennes a informé ce Dicastère dès le 10 novembre 2022 et continuera de l’informer. Celui-ci statuera sur la situation canonique du clerc en question qui, depuis sa mise en examen le 6 novembre 2022, n’exerce plus aucun ministère pastoral.