- Dans les rues de la métropole lilloise (Nord), les déchets s’accumulent.
- En cause, une grève des éboueurs, qui dure depuis plus d’une semaine maintenant.
- Le JT de TF1 s’est rendu sur place, où les habitants sont à bout.
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Le 13H
Le spectacle est désolant pour les riverains qui doivent presque enjamber les déchets pour arriver à l’entrée de leur immeuble. Des montagnes de sacs-poubelle de plus d’1,6 m jonchent les trottoirs depuis plus d’une semaine. « C’est inadmissible de voir ça devant les appartements. C’est du propre ! », dénonce un homme interrogé dans le JT de TF1, dans le reportage visible en tête de cet article. Un autre complète : « Y’en a marre là. » Un autre encore estime qu’il « faudrait un service minimum pour déblayer tout ça. »
En tout, une cinquantaine de communes est touchée par une grève de la collecte des déchets (nouvelle fenêtre) dans et autour de Lille (Nord). Des containers pleins, des sacs éventrés jusque sur la route et la crainte de l’arrivée de nuisibles. « Il y a des souris peut-être qui vont passer. Il y a des rats. C’est inacceptable », commente un passant.
Les déchets s’accumulent dans les rues de Lille et de ses alentours – TF1
Les déchets s’accumulent dans les rues de Lille et de ses alentours – TF1
Seulement quatre camions sur une soixantaine sont sortis de l’entrepôt ce mardi 30 décembre. Les grévistes dénoncent une détérioration de leurs conditions de travail depuis qu’ils ont été repris par un nouveau gestionnaire, il y a trois ans. Moins de camions, moins de personnel, mais le service est resté le même.
« En fait, on est là 365 jours par an. Nous, on n’a pas d’intempéries. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, qu’il fasse -5 degrés, jours fériés… On doit travailler. Avant, c’était au volontariat, maintenant, c’est imposé. Depuis trois ans, ça n’arrête plus, les conditions ont vraiment changé », se plaint Mathias, releveur-chauffeur au sein de la société Deverra à Sequedin (Nord).
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La métropole européenne de Lille exige une sortie rapide de ce conflit. En attendant, elle demande aux particuliers de garder les déchets en intérieur. Ce que fait Florence, fleuriste, qui ne sait pas combien de temps la situation pourra durer. « C’est la première fois qu’il y a une grève comme ça de poubelles. Moi, je stocke dans la cave le maximum. J’en mets un petit peu parce qu’on a toujours espoir qu’il y ait un camion comme ça qui va passer. Mais sinon, je stocke tout dans la cave, ce qui n’est pas terrible non plus », explique la commerçante.
À l’approche du réveillon de la Saint-Sylvestre, tous espèrent que les sacs-poubelle seront ramassés, pour des questions de sécurité.
La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Marion FIAT, Charles YZERMAN
