Le futur patron du groupe nationalisé était entendu ce mercredi matin au Sénat et à l’Assemblée nationale. Les portes du groupe nationalisé lui sont officiellement ouvertes.

Cela aura finalement été une simple formalité. Les sénateurs et les députés viennent de valider le principe de la nomination de Bernard Fontana au poste de PDG d’EDF, à peine six semaines après l’annonce du limogeage de Luc Rémont à la tête d’EDF par l’Elysée.

Ce mercredi matin, conformément à l’article 13 de la Constitution, Bernard Fontana était entendu par le Parlement. Une première audition au donc eu lieu à 8 heures au Sénat, la seconde à 11 heures à l’Assemblée nationale. Ce passage obligé devant les commissions des affaires économiques des deux chambres est généralement une simple formalité pour les candidats pressentis à la présidence d’EDF. Les commissions des Affaires économiques du Sénat et de l’Assemblée nationale ont chacune donné leur feu vert à cette nomination, avec un total cumulé de 55 voix pour et de 40 voix contre. Il aurait fallu que les deux-tiers des votants se prononcent contre pour qu’il ne soit pas confirmé. L’issue des débats laissait peu de place à l’incertitude, même si le rapporteur de la commission économique de l’Assemblée nationale LFI, Matthias Tavel a remis un avis «défavorable» à la candidature de Bernard Fontana, expliquant avoir encore des interrogations sur le prix de l’électricité et l’avenir des énergies renouvelables.

Assemblée générale le 5 mai

Avec une belle constance, le futur patron d’EDF a apporté les mêmes réponses aux questions successives posées par les élus des deux chambres, laissant très peu de place à l’improvisation. Avenir du nucléaire Français, financement des futurs réacteurs, hydroélectricité étaient au centre des préoccupations, et moins les autres énergies renouvelables.

La suite du calendrier comporte très peu de suspens. L’assemblée générale d’EDF, qui doit se tenir le 5 mai, sera bien une simple formalité. La prise de fonction de Bernard Fontana devrait avoir lieu dès le lendemain. Son arrivée est attendue avec un mélange d’amertume – Luc Rémont était un PDG apprécié – d’impatience et d’inquiétude.« Le temps est suspendu, avec une question : est-ce qu’il y aura très vite des restructurations, ou pas ?», glisse-t-on chez EDF. Bernard Fontana a lui conclu son audition par un sobre hommage à son prédécesseur dont il a salué l’action à la tête du groupe.