Après l’escalier arc-en-ciel de l’université Rennes 2, c’est un local du centre LGBTI + qui est victime de dégradations dans la capitale bretonne. Durant le week-end de Pâques, du samedi 19 au lundi 21 avril 2025, des ballons remplis de peinture blanche auraient été lancés sur les portes-fenêtres de la façade ouest de la Maison du Parc des Tanneurs, bâtiment municipal situé au 6, rue Saint-Martin et mis à disposition de l’association Iskis. Cette dernière a tenu à réagir sur les réseaux sociaux, en dénonçant « un acte de malveillance à caractère haineux ». Elle précise qu’un tag a également été découvert sur le mur sud du bâtiment.

« Un climat politique et social préoccupant »

Pour l’association, ces dégradations visent explicitement « un lieu qui accueille, accompagne et soutient les personnes LGBTI + ». Elle précise que « ces violences s’ancrent dans un climat politique et social préoccupant : une multiplication des violences contre les lieux communautaires LGBTI +, des discours de haine qui se banalisent, une extrême droite qui gagne en visibilité et en agressivité, une vague d’intimidations qui vise à remettre en cause la légitimité même de nos existences et de nos luttes ».

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L’association d’accueil et d’accompagnement des personnes LGBTI + demande maintenant « aux pouvoirs publics de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme aux agissements de ces groupuscules ». Et précise qu’elle continuera son travail « pour créer des espaces de sécurité, de solidarité et de lutte pour les droits des personnes LGBTI +. La lutte pour l’égalité, la dignité et le respect de toutes les identités continue, et nous restons déterminés à faire progresser ces valeurs chaque jour et encore plus le 7 juin prochain, jour de la Marche des fiertés de Rennes ».

« Une atteinte au principe d’égalité »

Par la voix de sa conseillère municipale déléguée aux Droits des femmes et à la lutte contre les discriminations, Geneviève Letourneux, la mairie de Rennes a également tenu à réagir à ce qu’elle qualifie « d’acte d’intimidation et de malveillance à caractère homophobe ». Elle estime que « cette attaque, tout comme la dégradation récente de l’escalier arc-en-ciel de l’Université Rennes 2, constitue une atteinte grave au principe d’égalité. Chacune de ces atteintes doit être fermement condamnée et sanctionnée ».