La métropole du Grand Nancy surveille son eau comme le lait sur le feu. Sollicitée suite aux mesures distinctes d’acide trifluoroacétique (TFA) dans l’eau potable révélées par les enquêtes conjointes de l’UFC Que choisir et de l’ONG Génération Future et, par ailleurs, du laboratoire Eurofins, la direction Eau et assainissement de la métropole nancéienne rappelle que le « code de la santé fixe une limite pour une liste de vingt familles de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA), communément appelées PFAS, à 0,1 µg/L et prévoit une surveillance à partir du 1er janvier 2026 ». Ainsi, indique le gestionnaire public, « à l’heure actuelle, il n’y a pas d’analyse obligatoire ».
De plus, dans cette liste de vingt familles, le TFA ne figure pas. Néanmoins, « la qualité de l’eau du Grand Nancy est très contrôlée », poursuit la collectivité présidée par le maire de Nancy, Mathieu Klein : « 1 726 prélèvements ont été réalisés en 2023 donnant lieu à l’analyse de plus de 56 000 paramètres. Nous testons plus de vingt familles de PFAS (mais pas le TFA). En 2023, ces analyses ont été à 100 % conformes à la réglementation en vigueur. »
Eau conforme
La Métropole n’en est pas restée là et détaille ses autres initiatives : « Sur notre territoire, deux campagnes exploratoires ont été menées en 2023 et 2024 sur les vingt familles de PFAS par l’Agence régionale de santé Grand Est, et l’eau potable du Grand Nancy est conforme. La Métropole a réalisé en 2023-2024, et en parallèle, près de 30 campagnes exploratoires sur ces 20 familles de PFAS et l’eau potable du Grand Nancy est également conforme. » La direction de l’eau précise aussi que la « moitié de cette surveillance est réalisée de manière volontariste par le Grand Nancy pour renforcer la sécurité de l’eau distribuée » et que la « Métropole dispose de plusieurs stations de surveillance de la qualité à l’amont de sa prise d’eau en Moselle et d’une usine de traitement très complète ».
Enfin, concernant le TFA, « issu notamment de la dégradation du flufénacet (pesticide utilisé en agriculture pour la culture de l’orge par exemple ) », la Métropole indique en toute transparence qu’il « n’a pas fait l’objet de mesure » et qu’il est « présent à des concentrations très faibles par rapport à la limite de qualité ». Compte tenu de ces paramètres, la collectivité conclut en indiquant qu’elle « ne peut donc ni confirmer ni infirmer la concentration en TFA » apparaissant dans l’article de l’UFC Que choisir.