Par
Nicolas Zaugra
Publié le
1 mai 2025 à 6h04
La mobilisation de ce 1er-Mai va-t-elle être très suivie dans les rues de Lyon ce jeudi pour la fête internationale des travailleurs et travailleuses à l’appel des organisations syndicales et de certains partis et organisations de gauche ?
Après la forte opération de 2023 en pleine colère de la réforme des retraites et des violences inédites et une année 2024 plus timide mais toujours violente, les syndicats appellent à une manifestation « pour la paix ».
Un nouveau parcours en évitant Bellecour
Cette année, le rendez-vous est donné à 10h30 au métro Garibaldi dans le 7e arrondissement pour une arrivée qui se fera à Jean-Macé dans le même arrondissement. Un parcours très court qui évitera pour la première fois la place Bellecour et la Presqu’île à la demande des syndicats.
Le cortège passera sur le cours Gambetta, puis tournera sur les quais Claude Bernard avant de rejoindre la place Jean-Macé via l’avenue Berthelot.
A noter que les participants ne pourront pas s’y rendre en transports en commun, le réseau TCL est à l’arrêt complet comme tous les 1er-Mai.
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Plans sociaux, extrême droite, Palestine, immigration…
Cette manifestation à l’appel de l’intersyndicale se fait dans un contexte social tendu où se multiplient les plans sociaux et les dépôts de bilans d’entreprises qui se trouvent dans une situation mondiale secouée par Donald Trump et ses droits de douanes.
Les participants à la manifestation veulent aussi marcher contre la guerre au Proche-Orient et le sort de la Palestine, dénoncer la « montée de l’islamophobie » et de l’extrême droite en France, viser la politique d’immigration du gouvernement et du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau…
L’annonce par le ministre de la prochaine dissolution du mouvement d’ultra gauche lyonnais La Jeune Garde pourrait aussi créer des tensions dans le cortège.
Des risques de violences, 300 et 500 black-blocks redoutés
Après l’ultra violence de 2023 et des violences plus faibles l’année suivante, les services de renseignement attendent de nouveau des « éléments à risques ». De 300 à 500 black-blocks sont redoutés par la préfecture du Rhône, selon BFM Lyon.
« Ce 1er mai, Lyon doit redevenir ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être: une ville insurgée. Rendez-vous à 10h30 dans le cortège de tête à Garibaldi pour faire entendre notre rage et notre espoir », écrit un groupe d’ultra gauche sur les réseaux sociaux. « Le 1er mai, faisons du désordre un art de vivre », peut-on lire dans un autre appel.
Un drone de la police nationale sera mobilisé dans le ciel pour surveiller la foule. Selon la préfecture, il existe « un risque avéré de troubles à l’ordre public ».
Ce mercredi, veille de la manifestation, des commerçants présents le long du parcours étaient déjà en train de protéger leurs vitrines avec des planches en bois.
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