Gari Lagnet s’est rappelé à quelques mauvais souvenirs, dimanche dernier, au Grand Prix d’Is-sur-Tille. Battu d’un rien sur la mythique Annemasse-Bellegarde, le coureur de l’AC Bisontine était encore à un rien de lever les bras (voir classement). « Pour le coup, c’est à peu près pareil qu’Annemasse, pour quelques centimètres. Donc ça fait deux fois. À Annemasse, ce n’était pas moi qui avais lancé, là c’est moi ». La porte s’est ouverte et le coureur de 27 ans a voulu en profiter. « J’ai lancé quand j’ai pu parce que j’ai viré 3e, derrière deux mecs d’Etupes, et je préférais lancer tant que j’avais de la vitesse alors que si j’attendais… Mais je préfère les sprints plus courts, j’ai dû lancer quasiment aux 250-300 mètres, mais je n’avais pas le choix parce que sinon j’allais me faire déborder. C’était peut-être mieux de débouler au dernier moment, mais ça ne s’est pas joué à grand-chose ».

Après un petit break, Gari Lagnet était en reprise. « Je n’ai pas couru le week-end dernier, donc le temps de remettre un peu en route… C’est toujours un circuit particulier parce que ça ne monte pas si raide, ce sont des longues parties en prise, donc le moindre effort, on le paie cash. Au début de course, parfois j’ai bouché des petits trous, mais il fallait lisser à fond parce que c’est vraiment un circuit super usant ». Mais à la fin, encore une fois, le vainqueur des Boucles de l’Essor s’est invité en haut du classement, une habitude pour le 9e du Challenge DirectVelo, qui n’a pas été freiné par les blessures cette fois-ci. « On va croiser les doigts. Pour l’instant, ça se passe très bien. J’ai quasiment scoré sur toutes les courses. J’étais un peu fatigué il y a quinze jours, d’où mon break la semaine dernière. Mais sinon, en règle générale, ça va ».

Pour l’ancien coureur du SCO Dijon, le calendrier de Classe 2 est moins dense à Besançon. « Ça dépend des organisateurs. On a un beau programme quand même. Je savais que j’allais avoir moins de Classe 2 qu’à Dijon, mais c’est au bon vouloir des organisateurs. Ça devient un peu bizarre avec les Conti fédérales, mais ce n’est pas grave ». Et il n’y a pas que les Conti Fédérales qui changent la donne. « J’ai un petit regret parce que de base, il y avait, par exemple, des courses comme Paris-Troyes. Au final, on n’a pas été retenus. Les organisateurs préfèrent prendre des équipes étrangères qui ne valent pas une N3, mais juste pour dire que ce sont des Conti, c’est un peu rageant ». Alors Gari Lagnet se rattrapera sur l’Essor Breton, mais aussi la Radsportfest Marwil, en Suisse, pour se faire les dents en Classe 2. Et peut-être scorer, encore une fois.