Par
Rédaction Paris
Publié le
1 mai 2025 à 15h28
« À la mémoire de Brahim Bouarram. 1965-1995. Victime du racisme. Assassiné en ces lieux, le 1er-Mai 1995 ». Il y a 30 ans jour pour jour, un homme de 29 ans, d’origine marocaine, marié et père de deux enfants, meurt noyé dans la Seine, où il a été précipité par un militant d’extrême droite. Trois décennies plus tard, la plaque commémorative posée en 2003, à l’initiative du maire de Paris de l’époque, Bertrand Delanoë, rappelle ce douloureux souvenir.
« Paris n’oublie pas »
Dans la matinée du 1-Mai 2025, l’actuelle maire de la capitale, Anne Hidalgo (PS), participait à un hommage, sur le quai, rive droite, en amont du pont du Carrousel (1er), en présence notamment de son candidat pour lui succéder à la Hôtel de Ville, Rémi Féraud, qui a assuré sur X que « Paris n’oublie pas », mais également d’Ariel Weil, le maire de Paris Centre, ou de Ian Brossat.
C’est à proximité de celui-ci que, il y a 30 ans, trois skinheads agressaient Brahim Bouarram, en marge du rassemblement du Front national (désormais RN), à Paris, en l’honneur de Jeanne d’Arc.
Poussé dans le fleuve par l’un d’eux, l’homme, qui ne sait pas nager, perdra la vie. Le dramatique événement, qui se déroule alors au coeur de l’entre-deux-tours des élections présidentielles, est qualifié « d’accident » par Jean-Marie Le Pen.
En 1998, le procès d’assises confirmera, comme le rappelle Le Monde, que le coupable était monté à Paris dans un car affrété par le FN. Il sera finalement condamné à huit ans de prison ferme pour meurtre.
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En 2017, à nouveau durant l’entre-deux-tours, puis en 2018, en 2021 et en 2022, des commémorations ont eu lieu devant la plaque posée en 2003.
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