DÉCRYPTAGE – Dans la capitale russe, on fustige un accord «néocolonial», en critiquant surtout la possibilité qu’il offrirait à Washington de poursuivre son aide militaire à l’Ukraine.

Le Kremlin ne s’est pas précipité pour commenter, jeudi, l’accord scellé la veille entre les États-Unis et l’Ukraine pour la création d’un fonds d’investissement censé favoriser la reconstruction du pays en accordant aux premiers un accès privilégié à ses ressources naturelles. Réticence éloquente quand on connaît la propension de Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, à réagir, quitte à ne pas dire grand-chose. En l’occurrence, on peut considérer qu’il s’agissait avant tout pour Moscou, de ne pas critiquer directement Washington, alors même que, de toute évidence, cet accord passe mal côté russe, tant il s’apparente à la volonté des États-Unis de préempter, selon leurs propres intérêts, l’avenir de l’Ukraine.

C’est donc indirectement que Moscou a d’abord donné de la voix, par le truchement d’un abonné aux propos cinglants, l’ex-président Dmitri Medvedev. «Trump a cassé le régime de Kiev au point où celui-ci devra payer pour recevoir l’aide américaine avec ses ressources minérales»…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 67% à découvrir.

Le Figaro

Je m’informe, je m’inspire, je m’abonne.

Découvrez notre offre de bienvenue.

Déjà abonné ?
Connectez-vous