Bien qu’il exerce le métier d’ajusteur, sur ce coup-là, il a manqué de discernement. Lundi 28 avril, cet habitant de Chaumes-en-Retz, âgé de 28 ans, était convoqué devant le tribunal correctionnel de Nantes pour répondre de trois délits routiers : conduite en état d’ivresse, conduite en ayant fait usage de cannabis et excès de vitesse. Des faits contestés par l’intéressé en dépit de preuves accablantes.
Impossible de relever le taux d’alcool
Le 3 février 2024, vers 4 h 30, un couple résidant à Pont-Saint-Martin est réveillé par un grand bruit. Une Citroën Xsara Picasso vient de s’encastrer dans le muret de leur habitation. L’homme et la femme s’habillent et sortent. Ils tombent alors sur le prévenu, à côté de la voiture. Il n’est pas blessé mais présente des signes manifestes de l’ivresse ». C’est le constat que font les gendarmes du Pellerin à leur arrivée, une petite demi-heure après le choc. Le test salivaire est positif. Concernant l’alcool, le taux ne peut être relevé. Après une douzaine de tentatives, les gendarmes abandonnent : l’homme fait exprès de ne pas réussir à souffler. Menacé d’être placé en garde à vue, il est finalement laissé libre. En audition quelques semaines plus tard, il explique qu’il s’agit bien de son véhicule mais qu’il n’était pas au volant. C’est un certain Benji qui conduisait. Sauf que personne ne l’a vu près des lieux de l’accident cette nuit-là.
À l’audience, la présidente interroge le propriétaire du Picasso sur ce fantôme. Je l’ai vu deux ou trois fois dans des bars, je connais pas son nom de famille et j’ai pas son numéro , répond le prévenu, connu de la justice pour des faits similaires. Face aux gendarmes, il a reconnu avoir bu. Trois verres de whisky, mais après l’accident. J’ai souvent une bouteille dans la voiture, j’étais sous le choc et j’ai bu commente l’homme, qui s’est désigné comme conducteur sur le constat… On ne comprend pas l’obstination de monsieur à nier l’évidence », intervient le procureur.
Ses réquisitions sont suivies par le tribunal. Le prévenu est condamné à quatre mois de prison avec sursis et 300 € d’amende plus l’annulation de son permis.