Ils ont en majorité entre 20 et 35 ans. 80 jeunes identitaires se sont réunis à visage découvert pour la première fois à Nice. Ils ont voulu rendre hommage à Jeanne-d’Arc « qui symbolise le courage et incarne la persévérance dans la lutte » expliquent les identitaires d’Aquila Popularis.
« On veut faire passer des messages autour du racisme anti-blancs, des victimes de l’immigration, etc. (…) On a une approche activiste de la politique« , explique Olivier, membre d’Aquila Popularis. Pour Laurent, coresponsable de ce mouvement identitaire: « On s’oppose à l’idéologie woke et on défend l’héritage niçois. (…) C’est très symbolique d’être ici. (1) »
Aquila Popularis a reçu l’appui du Bloc montpelliérain (Hérault) et de Tenesoun (Bouches-du-Rhône et Vaucluse). Son porte-parole, Raphaël, « pense que s’attaquer à la statue de Jeanne-d’Arc, c’est un pays qui est en train de se perdre. Par cette manifestation, on vient reprendre nos places, nos rues. (…) Il faut sortir chaque fois que l’un des nôtres est assassiné, que notre patrimoine est en péril. (…) Il faut continuer vers la victoire. »
« Nous ne laisserons pas ces forces réactionnaires faire main basse sur l’espace public »
Les Écologistes, le PCF et le PS manifestent leur colère par voie de communiqué de presse: « Ce rassemblement n’est pas un fait anodin. Il s’inscrit dans une offensive plus large: celle d’une extrême droite qui cherche à s’approprier nos rues, nos symboles, nos mémoires. En invitant des organisations connues pour leurs discours haineux, leur culte des régimes autoritaires et leurs violences, Aquila Popularis tente d’imposer sa vision étriquée et raciste de la société. Nous ne laisserons pas ces forces réactionnaires faire main basse sur l’espace public. (…) Nous appelons les autorités à ne pas cautionner, par leur silence ou leur inaction, cette normalisation de la haine. »
La préfecture tient à préciser: « Le droit de manifester fait partie des libertés constitutionnelles, mais les organisateurs de manifestations doivent les déclarer en préfecture. (…) Cette manifestation a été régulièrement déclarée et, compte tenu du nombre de participants annoncés par l’organisateur et des modalités de son organisation, il n’a pas été pris de mesure d’interdiction. Comme pour toute manifestation organisée sur la voie publique, les forces de l’ordre prévoient un dispositif adapté à l’évaluation de la situation. »
1. Référence à la polémique autour de la légalité de la statue réalisée par l’atelier Missor.