Comme chaque année, les militants communistes étaient par monts et par vaux pour la traditionnelle vente du muguet du 1er mai. Et ils avaient mis le paquet avec plus de 8 500 pots disponibles sur l’ensemble des Bouches-du-Rhône, en vente sur tous les points de manifestations et dans les autres évènements festifs du jour.

« On compte bien sur l’enthousiasme des manifestants de ce 1er mai pour s’en emparer », s’exclame Anthony Gonçalvès, oncologue à l’institut Paoli-Calmettes et militant communiste marseillais qu’on ne présente plus, devant un caddie rempli des fameuses petites clochettes blanches, alors que les manifestants défilent sur le Vieux-Port ce jeudi. Il met en avant le slogan choisi par le PCF pour cette vente : « Un seul brin et mille raisons de lutter. L’état du monde nous incite à nous battre. Le muguet symbolise cette volonté de lutter, mais pas que. Sa vente est, à la fois un acte de résistance et à la fois une manifestation d’espoir », développe-t-il.

À ses côtés, les militants s’activent, sortent les pots des cartons à la chaîne et les brins partent comme des petits pains dans les bras des manifestants. Une vente qui ne s’arrête pas après la mobilisation : Après le défilé, les communistes du 3e arrondissement sont allés offrir une cinquantaine de brins au personnel de l’hôpital européen de Marseille en présence de Marie-José Cermolacce, élue (PCF) du secteur et conseillère municipale. Preuve que c’est toute la structure qui s’implique dans la vente, de l’élu jusqu’au militant. Et ce n’est pas le sénateur Jérémy Bacchi qui dira le contraire : « On est un parti militant qui tire ses ressources de ses cotisations, des reversements des élus et aussi par la vente du muguet ».

Deux faces d’une même pièce donc : si la vente est un acte militant, son achat aussi. « Les gens qui achètent chaque année le muguet du PCF, le font en conscience, pour financer les luttes présentes et celles à venir ». Un résumé de la philosophie du travail des communistes pour cette fête des travailleurs. « Le muguet, c’est par essence la fleur du 1er mai, mais pour nous, il symbolise la lutte », insiste Jérémy Bacchi.